Lancôme a finalisé l’acquisition d’un domaine à Grasse, berceau historique de la parfumerie française contemporaine. Baptisé Domaine de la Rose by Lancôme, le terrain est notamment composé de quatre hectares de champs cultivés en agriculture biologique, de restanques pluri-centenaires ou encore d’une distillerie.

« Ce domaine a été cultivé depuis cinq siècles environ et la famille ex-propriétaire du domaine figure parmi les pionniers de la culture Bio de plante à parfum à Grasse. Grâce à ce domaine exceptionnel, Lancôme devient propriétaire et producteur de roses biologiques qui seront dédiées à la création de parfum », se réjouit Françoise Lehmann, Directrice Générale Internationale Lancôme.

Production biologique et objectif zéro déchet

Lancôme est déjà implantée dans la région, notamment au travers de l’exploitation d’un terrain de cinq hectares sur le plateau de Valensole où sont cultivées les roses propriétaires et exclusives à Lancôme et la rose Centifolia, destinées à ses produits de soin de peau. Lancôme exploite aussi un terrain à Grasse où poussent la rose Centifolia, le jasmin et le lavandin, qui sont utilisés dans ses parfums. Ces différents domaines, qui représentent ensemble 10 hectares, bénéficient tous les trois de la situation géographique et du climat uniques du Pays de Grasse.

L’ambition à terme est d’utiliser toutes les parties du rosier - de la fleur, au pétale, jusqu’à la tige ou encore la racine - pour développer de nouveaux ingrédients actifs, et d’atteindre un objectif « zéro déchet » dans tous les procédés de production.

Si l’emblème de Lancôme est la rose, d’autres fleurs forment la signature des produits de la maison. Au-delà des cultures existantes dont Lancôme poursuivra le développement - roses, oliviers, pruniers, figuiers - la marque étendra la culture à des plantes emblématiques du terroir grassois tels que l’iris, le jasmin, la lavande, le bigaradier, la tubéreuse, l’osmanthus, mais aussi des ruches ainsi que certaines plantes aromatiques anciennes dont l’immortelle, la verveine et lys de la madone, dans une logique de préservation et de développement de la biodiversité.

Retrouver de l’authenticité

La marque du groupe L’Oréal explique aussi que cette acquisition lui permettra de contribuer au rayonnement des richesses de la région et de protéger les savoir-faire liés au parfum en pays de Grasse qui ont été classés au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO. « Lancôme tient aussi, dans une logique de transmission, à partager le savoir-faire traditionnel de la Rose aux publics internes et externes au travers de cette acquisition », précise Françoise Lehmann.

Au cours des dernières années, le bassin de Grasse a connu un regain d’investissements des différents acteurs de la parfumerie et des cosmétiques : les grandes maisons de parfums comme Firmenich et Givaudan, bien sûr, mais aussi les marques de luxe comme Dior, ou sa maison mère LVMH.

Ces initiatives font écho aux attentes des consommateurs en matière d’authenticité, d’ingrédients naturels et de chaines d’approvisionnement plus courtes, plus locales et plus traçables.