Si l’incidence de la lumière bleue artificielle sur la vue ou le sommeil sont plutôt bien documentés, ses effets sur la peau n’ont pas encore été prouvés scientifiquement. Les débats sur le sujet se sont pourtant multipliés à l’aube du premier confinement, qui a entraîné une hausse du temps passé devant les écrans.

Impact négligeable

L’équipe de recherche dirigée par le Dr Ludger Kolbe, scientifique en chef en photobiologie chez Beiersdorf AG, s’est penchée sur le sujet et affirme que « la lumière bleue artificielle a un effet négligeable sur la peau ». L’étude [1] nous apprend, par exemple, que passer une semaine entière devant un écran, sans aucune interruption, à une distance de 30 cm de celui-ci, équivaut (en termes d’exposition) à une minute en extérieur à Hambourg, en Allemagne, à midi, lors d’une journée ensoleillée.

« Le discours public a été caractérisé par un manque de connaissances et d’études scientifiques. Mais grâce à nos activités de recherche, nous avons réussi à prouver que la quantité de lumière bleue artificielle émise lors de l’utilisation conventionnelle d’appareils électroniques est loin d’être suffisante pour déclencher des effets nocifs sur la peau », souligne le Dr Ludger Kolbe.

L’étude précise que les émissions de lumière bleue artificielle sont « pratiquement indétectables » si on les compare à la lumière bleue naturelle émise par le soleil. Ainsi, le temps passé devant les écrans, en hausse depuis le début de la crise sanitaire, n’aurait pas (ou très peu) d’incidence sur la peau.

« L’impact négatif tant redouté de l’utilisation accrue des écrans due au coronavirus - que ce soit en raison de la multiplication des réunions en ligne ou d’un usage intensifié des smartphones - est donc scientifiquement intenable. L’effet sur la peau est négligeable, ce qui signifie que les inquiétudes concernant les impacts négatifs sur la peau ne sont pas fondées », poursuit le Dr Kolbe.

Risques liés au soleil

L’étude conclut en revanche que la lumière bleue naturelle émise par le soleil « présente un risque très élevé pour la peau », arguant qu’elle pénètre profondément dans la peau et qu’elle génère un stress oxydatif qui contribue à accélérer le vieillissement cutané et à accroître l’hyperpigmentation.

La lumière visible représente en effet environ 50% du rayonnement solaire, dont un tiers est de la lumière bleue naturelle. Celle-ci pénètre beaucoup plus profondément dans la peau que les rayons UVA, qui ne représentent que 5% de la lumière du soleil. En comparaison, les très faibles quantités émises par les appareils électroniques ne posent guère de souci.

Beiersdorf rappelle donc l’importance de protéger la peau contre le soleil, notamment contre le stress oxydatif lié aux rayonnements visibles, et met en avant l’efficacité d’ingrédients antioxydants tels que la licochalcone A, utilisée dans plusieurs produits Beiersdorf, notamment les produits de protection solaire Eucerin, ainsi que dans les gammes Sensitive-Allergy et UV Face de Nivea Sun.