« On assiste clairement à une focalisation de l’attention sur les problèmes de développement durable et cette tendance n’est pas près de s’infléchir. Nos clients s’y intéressent de plus en plus, avec des compétences en la matière de plus en plus pointues », explique Johan Granås, responsable du développement durable chez Iggesund Paperboard.

Depuis 2010, la filiale du groupe forestier suédois Holmen a investi plus de 380 millions d’euros dans l’amélioration de son efficacité énergétique et la réduction des émissions d’origine fossile issues de sa production. Au cours de l’année 2019, les deux cartonneries d’Iggesund Paperboard implantées à Iggesund, en Suède, et à Workington, en Angleterre, ont toutes deux fait état d’avancées dans la réduction de leur empreinte climatique et de leur consommation d’eau.

La réduction de la consommation d’eau est également une priorité pour les usines d’Iggesund Paperboard en Suède et au Royaume-Uni, explique Johan Granås, responsable du développement durable chez Iggesund Paperboard.

La cartonnerie de Workington a notamment enregistré un record de production pour son carton Incada en 2019, sans déplorer une seule heure d’absence due à un accident du travail.

« Les titanesques efforts d’amélioration de l’environnement et de la sécurité au travail réalisés par la cartonnerie de Workington ont été récompensés ! L’absence d’accidents du travail à Workington en 2019 est une source d’inspiration et un modèle à suivre pour tous nos sites », ajoute Johan Granås, visiblement impressionné.

Sortir de l’énergie fossile

Grâce à d’importants investissements dans la transition de ses systèmes énergétiques vers à la biomasse, la bioénergie a constitué plus de 90 % de l’alimentation des cartonneries Iggesund Paperboard en 2019. Les usines du groupe peuvent ainsi produire du carton d’emballage avec des émissions très faibles en dioxyde de carbone d’origine fossile.

« Notre objectif à long terme est d’être totalement indépendants des énergies d’origine fossile et nous avons fait d’énormes progrès dans ce sens », explique Johan Granås.

En 2019, la cartonnerie du groupe à Iggesund, en Suède, a réussi à réduire sa consommation énergétique d’environ 90 GWh, soit l’équivalent de la consommation énergétique de 3500 maisons individuelles. Au total, l’Invercote a été produit avec 98,6 % de bioénergie, ce qui a permis une réduction sensible des émissions en dioxyde de carbone.

Par ailleurs, au cours de l’année passée, la cartonnerie d’Iggesund a travaillé à sensibiliser ses opérateurs pour qu’ils se rendent compte de l’impact de certaines de leurs décisions sur le climat. Elle les a encouragés à inclure ces facteurs dans leurs objectifs.

« Nous l’avons toujours dit : ce ne sont pas les grosses machines qui créent le carton, mais bien les hommes et les femmes. C’est aussi notre point de vue en matière de gaz à effet de serre », explique Johan Granås. « Nous sommes particulièrement fiers de l’engagement de nos employés dans ces domaines ! Nous avons organisé des formations visant à accroître leur sensibilisation, et bien évidemment, le débat sur le climat de ces dernières années a également concentré l’attention sur ces préoccupations », continue-t-il.

Bien sûr, au fur et à mesure que l’objectif des 100 % de bioénergie approche, il devient plus difficile de réduire encore les émissions d’origine fossile. « Mais il ne fait aucun doute pour nous qu’il faut continuer de suivre cette voie », assure Johan Granås.

Le transport aussi

Toutefois, l’empreinte environnementale du carton n’est pas le seul fait de l’activité des cartonneries. Le transport des produits est ainsi devenu une préoccupation de plus en plus pressante pour Iggesund Paperboard.

Selon l’entreprise, la réduction drastique des émissions de carbone dans le processus de production de l’Invercote et l’Incada a paradoxalement conduit à l’augmentation de la part relative du transport dans l’empreinte climatique des cartons. Des clients du groupe implantés en Asie et en Amérique s’interrogent ainsi sur le bien-fondé d’expéditions de la Suède vers le Japon ou les États-Unis en termes de climat.

« Nos calculs indiquent néanmoins que ce choix reste le bon, mais face aux autres producteurs de carton qui accroissent la part de bioénergie dans leur production, nous devons réduire nos émissions de transport si nous voulons conserver notre avance », explique Johan Granås. Il ajoute qu’Iggesund Paperboard travaille en étroite collaboration avec ses prestataires de logistique pour trouver des solutions de transport alternatives qui permettraient de réduire encore davantage les émissions.

Aller plus loin dans l’économie en eau

En matière de consommation d’eau, des projets d’envergure ont été mis en œuvre sur les deux sites de production. L’année dernière, la cartonnerie d’Iggesund a réduit sa consommation d’eau d’environ 10 %, mais Johan Granås explique que ce n’est pas encore assez pour l’entreprise. « Nous pouvons faire encore plus à la cartonnerie d’Iggesund pour réduire notre consommation d’eau. Si historiquement, cette consommation a toujours été relativement élevée, c’est sans doute parce qu’au cours du siècle de production écoulé, nous n’avons jamais dû faire face à une pénurie en eau. Nous avons la chance d’être implantés sur un site qui dispose d’excellentes ressources hydrauliques ».

La réduction de la consommation d’eau des deux sites d’Iggesund Paperboard est ainsi l’un des grands objectifs de l’année 2020.

« Au cours de l’année 2020, nous allons concentrer davantage nos efforts sur les secteurs clés du développement durable qui nous tiennent à cœur : la santé, le climat et l’eau. Nous voulons ainsi continuer d’aller au-delà des attentes du marché en matière de développement durable », promet Johan Granås.