À l’heure où marques et fabricants sont de plus en plus nombreux à s’engager et à prendre parti dans la sphère publique, la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA), le syndicat professionnel qui représente les principaux acteurs du secteur des cosmétiques, de la parfumerie et des produits de toilette, publie un guide des bonnes pratiques en matière de protection de la biodiversité.

Exemples concrets

Disponible en ligne, le guide Biodiversité se veut avant tout pratique et concret. Il sélectionne et répertorie les meilleures pratiques mises en œuvre par l’industrie avec pour but de permettre à tous de disposer d’exemples concrets, transposables, afin d’inspirer de nouvelles actions et d’accélérer la transition écologique du secteur.

Divisé en sept chapitres, il aborde tous les aspects pour contribuer à préserver la biodiversité. De la création de filières d’approvisionnement durables à l’écoconception des matières premières et des formules, en passant par les choix logistiques ou encore le réemploi des produits invendus, chaque étape est analysée en détail.

Au total, ce guide rassemble 176 bonnes pratiques d’entreprises de toutes tailles et dans tous les domaines. Il propose aussi une série de focus sur les réglementations environnementales et leur évolution, et fait le point sur les certifications et standards existants. Il présente également de nombreux exemples d’initiatives existantes auxquelles chaque entreprise peut choisir de participer, sans oublier une « boîte à outils », et un agenda rassemblant les grands événements à venir autour du thème de la biodiversité.

Favoriser le passage à l’action

Parmi les différentes initiatives relayées figure ainsi l’exemple du groupe Pierre Fabre, qui note l’impact environnemental et sociétal de ses produits et qui s’est lancé dans une démarche de valorisation des coproduits.

Pour fabriquer l’actif de Klorane, le groupe utilise ainsi la margine d’olive biologique, un effluent issu de la fabrication d’huile d’olive. Pour cela, la marque s’adresse à un agriculteur grec, pour lequel a été financée la replantation de dix mille oliviers après les incendies de 2007 dans le Péloponnèse. Autre exemple avec l’huile de chardon-marie, utilisée pour la gamme Avène : il s’agit d’un coproduit de l’extraction de la sylimarine, utilisée dans l’industrie pharmaceutique. L’huile résiduelle est aujourd’hui en cours d’évaluation pour devenir un nouvel actif cosmétique.

De son côté, la Fondation Yves Rocher a développé le programme Plant For Life, qui mobilise des milliers de planteuses et planteurs d’arbres volontaires et de nombreuses ONG dans 35 pays. L’objectif de planter cent millions d’arbres a été atteint fin 2020. En France, la Fondation a planté plus de quatre millions d’arbres champêtres, et atteindra les cinq millions en 2021.

« Ensemble, nous comptons jouer un rôle majeur dans la construction d’un futur durable, qui prend soin de la biodiversité. Cette initiative représente un premier pas dans cette direction, à nous de continuer à amplifier le mouvement », explique Emmanuel Guichard, délégué général de la FEBEA.