La Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) a présenté récemment son premier plan d’actions pour réduire l’empreinte plastique de l’industrie des cosmétiques d’ici 2025. La filière parfums, cosmétiques et hygiène est la première à s’engager de la sorte.

5% des emballages en plastique

Même si les emballages cosmétiques ne représentent que 5% des emballages plastiques en France, la prise de conscience de l’urgence écologique est générale et impacte tous les secteurs. Les consommateurs attendent des entreprises qu’elles soient exemplaires en la matière et les autorités mettent en place des réglementations de plus en plus exigeantes pour accélérer la transition environnementale.

Individuellement, plusieurs entreprises cosmétiques se sont d’ores et déjà fixé leurs propres objectifs de réduction, parfois très ambitieux. Mais face à l’ampleur du défi, la FEBEA a souhaité fédérer et catalyser les énergies de l’ensemble des entreprises du secteur - petites, moyennes, et grandes - en définissant une ambition et une feuille de route partagées.

Objectifs chiffrés

Articulé autour de quatre priorités (réduction, réemploi, recyclage des emballages plastiques, et réincorporation de plastique recyclé), ce « Plastic Act » fixe des objectifs chiffrés ambitieux, à horizon 2025, pour accélérer la transition écologique du secteur cosmétique vers des emballages durables :

 Réduire de 15 % la quantité de plastique utilisée, notamment en généralisant l’écoconception, en optant pour des formules concentrées et de grands formats. Le secteur va s’impliquer dans des programmes de R&D permettant de mettre au point des matériaux substituables au plastique : verre allégé, papier/carton imperméable, tout en mesurant le bénéfice environnemental de ces substitutions grâce à l’outil mutualisé SPICE.
 Réemployer 20% du plastique, notamment en développant les recharges 100% recyclables, mais aussi en permettant aux entreprises de toutes tailles de développer une offre de vrac en élaborant des standards sanitaires pour le remplissage sur les lieux de vente (consigne, lavage des contenants, etc.).
 Réincorporer 10 à 25% du plastique dans de nouveaux emballages, en permettant l’accès de toutes les entreprises à des résines recyclées, adaptées pour les produits cosmétiques.
 Recycler 100 % des emballages plastiques, en sensibilisant les consommateurs au tri dans la salle de bain, et en améliorant la recyclabilité effective des emballages cosmétiques.

Ces engagements, qui vont au-delà des dispositions prévues par la loi AGEC [1], se veulent cohérents avec la raison d’être collective dont viennent de se doter les entreprises membres de la FEBEA : « Prendre soin de vous, respecter la beauté du monde ».

« Avec le Plastic Act, nous affirmons notre volonté d’agir collectivement pour un monde plus respectueux de l’environnement, et d’offrir à nos consommateurs des produits et des emballages correspondant à leurs exigences. Pour réussir, nous travaillerons avec l’ensemble de notre écosystème, tout au long de la chaîne de valeur – notre éco-organisme Citeo, les fabricants d’emballages, les recycleurs, etc. – pour développer des solutions accessibles à toutes les entreprises », souligne Emmanuel Guichard, Délégué général de la FEBEA.