Parmi les cinq grands marchés suivis par The NPD Group en Europe, l’Allemagne est le leader des ventes de produits de beauté de prestige en valeur, suivi par le Royaume-Uni et la France. Parmi ces trois marchés, l’Allemagne est le seul pays à ne pas afficher de recul des ventes en 2019 grâce, notamment, au dynamisme du e-commerce.

Les ventes de produits de beauté du circuit sélectif ont atteint 3,2 milliards d’euros en 2019 en 1llemagne selon The NPD Group

Avec des ventes de produits de beauté de prestige atteignant 3,2 milliards d’euros, le marché de la beauté en sélectif est resté stable en 2019 en Allemagne par rapport à l’année précédente [1], les parfums et les soins pour la peau ont augmenté de 1% et 3% respectivement, alors que le maquillage a baissé de 4%. [2]

Les parfums résistent bien

Avec un chiffre d’affaires net de 1,7 milliard d’euros, la parfumerie représente toujours la plus importante catégorie du marché de la beauté de prestige en Allemagne. Comme sur les autres marchés développés, les ventes continuent d’être tirées par la croissance des produits à concentration élevée : les parfums progressent ainsi de +38% tandis que les eaux de parfums progressent de +10%. Cependant, ces segments ne représentent qu’une petite part des ventes globales de parfumerie alcoolique.

« Si, dans leur ensemble, les ventes de produits de parfumerie ont continué de croître, les ventes de coffrets cadeaux sont en baisse après être restées stables l’an dernier. Nous constatons également une légère baisse des ventes dans les boutiques physiques alors que les ventes en ligne continuent de croître, notamment parce que le commerce électronique génère des ventes de plus grandes contenances », précise The NPD Group.

Les marques allemandes et naturelles stimulent les ventes de soins

Les soins pour la peau, la deuxième catégorie en importance sur le marché européen de la beauté de prestige, ont progressé plus rapidement que les parfums. Selon The NPD Group, un facteur de performance déterminant pour cette catégorie en Allemagne est la croissance à deux chiffres des ventes en ligne.

En effet, le commerce électronique représente désormais 20% des ventes de la catégorie, tandis que les ventes dans les boutiques physiques ont légèrement décru en 2019.

Au total, la catégorie a réalisé un chiffre d’affaires de 0,8 milliard d’euros cette année, les marques « allemandes » et / ou « naturelles » s’avérant être les principaux moteurs de cette croissance. Si l’on s’attarde plus spécifiquement sur les différents segments du marché, on note le succès des soins hydratants pour le visage et des anti-âge, notamment via les sérums. Les compléments alimentaires pour la beauté continuent à bien fonctionner et contribuent à la croissance du marché allemand des soins de la peau en circuit sélectif.

Dur temps pour le maquillage

Le maquillage a connu une année 2019 difficile. Selon The NPD Group, avec un chiffre d’affaires total de 0,7 milliards d’euros en 2019, la catégorie a perdu 28 millions d’euros par rapport à l’année précédente. Les produits pour les yeux, en particulier les palettes de fards à paupières, ont souffert, mais les segments visage et lèvres n’ont pas échappé à la décrue.

« Le mot qui a le mieux caractérisé l’industrie de la beauté en 2019 est "conscience" - les consommateurs de produits de beauté se préoccupent de plus en plus des ingrédients, du respect de l’environnement lors de la production et de la réputation des marques », explique Samantha Grand, Germany Beauty Executive Director pour The NPD. Group. « Transparence et durabilité deviennent des critères importants et les consommateurs se concentrent sur les impacts sociaux et environnementaux de leurs produits de beauté. Cela pourrait être un avantage pour les marques de la G-Beauty [3] - des marques qui sont fabriquées et conçues ici en Allemagne, ainsi que pour toutes les marques avec un positionnement naturel ou vert ».

Une étude publiée l’année dernière par Naturkosmetik Konzepte notait déjà la forte progression des cosmétiques naturels en Allemagne qui avaient gagné plus d’un million de consommateurs, tous circuits de distribution confondus, en 2018.