Fortement secouée, à l’instar de la quasi-totalité de l’économie française, par les conséquences de la crise sanitaire, l’industrie de la parfumerie-cosmétique s’efforce depuis plusieurs mois d’être entendue et considérée à la mesure de son importance au niveau national et de sa place de leader mondial.

En se réunissant en « États Généraux » en octobre dernier, la filière de la parfumerie-cosmétique française, rassemblée derrière le Pôle de Compétitivité « Cosmetic Valley » et leur fédération professionnelle, la FEBEA, avait déjà pu soumettre aux pouvoirs publics une liste de « 30 mesures pour une relance durable et gagnante ». une démarche poursuivie par l’adoption en décembre d’une « Déclaration de solidarité de la filière cosmétique avec les entreprises du secteur verrier ». Celle-ci soulignait les synergies devant fédérer — de la formulation à l’exportation, en passant par la production et la distribution — l’intégralité d’une chaîne de valeur intégralement implantée en France.

Transition écologique et digitalisation de la filière

En réponse à cette mobilisation, la ministre a donc réuni les représentants de la filière cosmétique pour lancer un plan d’actions partenarial en faveur de la compétitivité, de l’innovation, de la transition écologique et du made in France. Cette première réunion avait pour objectif d’établir un constat partagé sur les enjeux stratégiques de la filière et d’identifier les projets structurants pour y répondre.

Les participants ont évoqué plusieurs pistes pour favoriser l’innovation et la compétitivité de la filière, la protection de l’environnement et la sécurité des consommateurs, et la solidarité de leur écosystème.

Agnès Pannier-Runacher a de son côté annoncé plusieurs projets structurants :

 le lancement d’une mission d’évaluation des investissements nécessaires à la transition écologique de la filière,
 la création d’un accélérateur dédié à la digitalisation des fournisseurs de la filière opéré par Bpifrance,
 la Maison internationale de la cosmétique qui doit ouvrir ses portes à Chartres en 2024.

Les participants de ce « comité de filière » ont convenu d’adopter, d’ici l’été, une feuille de route pour mettre en œuvre ces priorités et un premier point d’avancement sera fait à l’occasion du « Sommet de la filière cosmétique », organisé les 13 et 14 octobre prochains à Paris.

« La parfumerie-cosmétique est une filière majeure en France, c’est un des principaux fers de lance de notre économie à l’export. Cette première réunion a permis de poser collectivement les enjeux auxquels sont confrontés les acteurs de la filière, tant en matière de compétitivité que de transitions environnementales et numériques, et de fixer les priorités qui ont vocation à être portées au sein de la filière en coopération avec l’État », a souligné Mme Agnès Pannier-Runacher.