Soutenus par la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA), les membres de ce nouveau collectif [1] vont cartographier leurs chaînes d’approvisionnement sur l’ensemble de la chaîne de valeur via une plateforme digitale commune.

C’est Transparency-One — une plateforme qui a déjà été utilisée par d’autres secteurs d’activité, comme les industries alimentaires et automobiles, pour le déploiement de démarches de traçabilité à grande échelle — qui a été choisie pour centraliser les données partager par les fournisseurs et assurer leur confidentialité.

Cette mutualisation des données au sein de TRASCE répond à trois objectifs principaux : mieux comprendre les chaînes d’approvisionnement, évaluer les risques sociaux et environnementaux qui leurs sont liés et déterminer des plans de progrès communs.

« Le travail indispensable et exigeant de cartographie de certaines chaînes d’approvisionnement réalisé ces dernières années nous a permis d’appréhender les principales limites de l’exercice. Il est parfois assez difficile pour un donneur d’ordre seul de convaincre des fournisseurs de rangs éloignés de s’engager dans cette démarche, alors que nous n’échangeons pas directement avec eux ou qu’ils ne répondent pas aux mêmes exigences réglementaires. Fort de ce constat, nous avons proposé aux acteurs du secteur de nous unir pour tracer le plus loin et le plus rapidement possible nos chaînes d’approvisionnement  », explique Julien Garry, Directeur International des Achats et Innovation Développement Packaging au sein de Chanel Parfums Beauté.

Selon Meghan Ryan, Directrice Exécutive de l’Approvisionnement Responsable chez The Estée Lauder Companies : « Grâce à des outils numériques communs et à une étroite collaboration, nous avons pu renforcer le niveau de transparence et améliorer la façon dont nous nous approvisionnons de manière responsable, tout en prêtant attention aux impacts potentiels sur les personnes et l’environnement. »

« Nous sommes convaincus de la nécessité d’aligner l’industrie sur un outil de traçabilité unique et de mettre en place une méthodologie commune », précise Karl Hensen, Directeur Qualité « Surface Solutions » chez Merck.

Pour Gilles Swyngedauw, Vice-Président CSR and Product Sustainability chez Albéa Cosmetics & Fragrance : « L’emballage cosmétique va devoir se révolutionner dans les années à venir. Nous travaillons sur ces sujets depuis des années. En tant qu’acteur mondial du secteur de l’emballage cosmétique, il nous est apparu très rapidement évident qu’il était nécessaire de créer une méthodologie commune pour harmoniser les besoins au niveau de la filière et atteindre nos objectifs en embarquant le plus grand nombre de parties prenantes ».

Cette approche collaborative n’est pas une première au sein de l’industrie des cosmétiques. En 2022, plusieurs acteurs internationaux se sont regroupés au sein du consortium EcoBeautyScore, afin de créer un système de notation environnementale des produits cosmétiques susceptible de faire référence au niveau mondial.