Champion mondial de l’exportation, l’industrie française des cosmétiques veut aujourd’hui se positionner, aussi, comme fer de lance de la transition environnementale ! Regroupée sous la bannière de la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA), la filière a ainsi ouvert deux fronts de bataille : la réduction de son empreinte plastique, d’une part, et la mesure de son empreinte carbone d’autre part.

Poursuivre la déplastification

La feuille de route de la « déplastification » du secteur cosmétique, a été fixée dès 2021 avec l’adoption de ce que la FEBEA a nommé le Plastic Act : un ensemble d’objectifs chiffrés collectifs à horizon 2025, incluant notamment une réduction de 15% de la quantité de plastique utilisée par la filière.

Selon la FEBEA, les premiers résultats de ces engagements sont déjà tangibles, avec l’intégration systématique des pratiques d’éco-conception, l’amélioration de la recyclabilité des emballages et le développement de l’offre de produits rechargeables.

La FEBEA estime toutefois que certains sujets, comme le réemploi sous la forme du vrac ou de la consigne, nécessitent encore des réflexions approfondies sur les modèles d’affaires et l’émergence de nouveaux métiers (nettoyage, boucle logistique etc.)

La Fédération promet qu’un bilan d’étape précis du Plastic Act sera établi en octobre 2023.

Engager la décarbonation

Sur le même modèle, la FEBEA souhaite qu’au-delà des engagements de chaque entreprise, la filière se mobilise dans son ensemble dans la mise en oeuvre de stratégies de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). « Face au caractère systémique des enjeux climatiques, une mobilisation collective de la filière sera plus efficace pour identifier, quantifier et prioriser les leviers de réduction à mutualiser », explique la fédération.

Première étape : mesurer l’empreinte carbone de l’ensemble de l’industrie des cosmétiques et identifier les leviers de décarbonation mutualisables. Le projet a été confié au cabinet Carbone 4 avec comme perspective de définir une feuille de route et un plan d’action sectoriels.

« À l’heure de l’urgence climatique, le secteur cosmétique fait résolument le pari du collectif pour déployer des solutions concrètes et impactantes. Nous sommes convaincus que la construction de projets partagés et la mise en place d’outils de mutualisation permettront d’adresser plus efficacement et plus rapidement les défis environnementaux. Face à cette montagne à gravir, s’unir est indispensable. Avec cette nouvelle initiative en faveur de la décarbonation et la poursuite du déploiement du Plastic Act, le secteur cosmétique confirme son leadership et son esprit pionnier au service de l’industrie verte », souligne Emmanuel Guichard, Délégué général de la FEBEA.