L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir lance mercredi 14 mai l’application QuelProduit qui permet au consommateur de scanner les codes-barres des produits alimentaires, cosmétiques et produits ménagers pour accéder à des informations sur leur composition et leur impact sur l’environnement.
Selon l’UFC-Que Choisir, cette application permet de vérifier la composition de plus de 370.000 produits alimentaires, cosmétiques et d’entretien, afin notamment d’"identifier instantanément la présence des substances nocives" et de "découvrir des alternatives plus saines et responsables".
En fonctionnant sur le même mode que Yuka, par le biais du scan de code-barres et non de la liste des ingrédients, l’application pâtit toutefois du même inconvénient : elle ne tiendra pas compte en temps réel des reformulations éventuellement effectuées par les fabricants. Tout dépendra de la célérité des mises à jours effectuées par les concepteurs.
Mais l’objectif est aussi de "signaler les produits problématiques pour renforcer la pression sur les industriels et les autorités", dit l’association de défense des consommateurs.
Sensibilisation et mobilisation
Dans le cadre de sa campagne #StopAuxSubstancesNocives, l’UFC va aussi mobiliser ses bénévoles pour "aller à la rencontre des consommateurs et consommatrices" dans quelque 80 villes de France, et les informer sur les "dangers des substances nocives" contenues dans les produits du quotidien. Mercredi dans la matinée, l’association a également organisé un "événement de sensibilisation" place de la République à Paris.
Car "certains aliments industriels, détergents et cosmétiques contiennent des substances très allergisantes, potentiellement toxiques pour des fonctions de l’organisme ou soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens", affirme l’association dans un communiqué.
Parmi ces produits, l’UFC-Que Choisir cite, à titre d’exemple, le Coca-Cola Zéro, l’Orangina sans sucre, les chewing-gums Wrigley’s Airwaves menthol et eucalyptus, en raison de la présence d’additifs de synthèses sujets à controverses, ou encore l’Ambre Solaire UV Ski SPF 30 de Garnier et le lait solaire Monoï de Tahiti SPF 50 de Soleil des Iles, en raison notamment de la présence d’octocrylène, un filtre UV qui, susceptible de se décomposer en benzophénone.
Saisines des pouvoirs publics
L’association indique également qu’elle souhaite "interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité d’interdire les substances les plus préoccupantes", de "mettre en place une évaluation véritablement indépendante des composants alimentaires, cosmétiques et ménagers" et de rendre "enfin compréhensible" l’étiquetage.
L’UFC veut aussi que l’affichage du Nutri-Score devienne obligatoire sur tous les produits alimentaires - comme l’a préconisé mi-avril le Conseil économique social et environnemental (Cese) - "alors que 40% des aliments, notamment les plus caloriques, ne l’indiquent toujours pas".
"Chaque jour, nos enfants, nos proches et nous-mêmes sommes exposés à des risques invisibles", affirme Marie Amandine Stevenin, présidente de l’UFC-Que Choisir, citée dans le communiqué, jugeant "urgent que les pouvoirs publics prennent enfin des mesures concrètes pour protéger notre santé et notre environnement".