Selon Mintel, les ventes mondiales de maquillage devraient atteindre 48,3 milliards de dollars en 2018, soit une hausse de 6% par rapport aux 45,5 milliards de dollars de 2017. Les États-Unis (12,1 milliards de dollars), le Japon (6,4 milliards), la Chine (5,1 milliards), le Royaume-Uni (2,7 milliards) et la Corée du Sud (2,2 milliards) seront les cinq principaux marchés du maquillage en 2018.

Mintel a identifié quatre macro-tendances pour cette catégorie : les médias sociaux, la durabilité, la transparence et l’hybridation.

Médias sociaux

Le succès des influenceurs ayant montré que les gens achètent autant de la personnalité que des produits, il devient de plus en plus important pour les marques d’avoir une personnalité.

 41% des utilisatrices chinoises de maquillage sont influencées par les blogueuses et vlogueuses beauté les plus célèbres lors de l’achat de produits

 31% des allemandes de 16 à 24 se maquillent pour se sentir à la mode

 66% des britanniques âgées de 16 à 24 ans affirment qu’il est facile d’apprendre de nouvelles techniques de beauté sur Internet

Les médias sociaux offrent aux marques un moyen d’établir une relation plus intime avec les consommatrices. Ils encouragent également les utilisatrices de maquillage à adopter de nouvelles habitudes.

« À mesure que les modes changent, de nouvelles zones du visage ‘selfie-friendly’ reçoivent davantage d’attention », explique Charlotte Libby, Global Colour Cosmetics Analyst, chez Mintel.

Durabilité

L’ensemble de l’industrie de la beauté se tourne vers les produits naturels et biologiques. Le maquillage ne fait pas exception avec une attention accrue sur l’origine du produit et la qualité des ingrédients. Dans un tel contexte, les marques devront démontrer qu’elles prennent en compte les questions éthiques, la préservation des ressources et les alternatives.

 66% des acheteuses britanniques de cosmétiques âgées de 16 à 24 ans souhaitent que les détaillants fournissent davantage d’informations sur les produits de beauté respectueux de l’environnement

 24% des italiennes ont acheté du maquillage naturel et bio au cours de l’année écoulée

« Les consommateurs sont attirés par les marques responsables. Tenter de réduire l’empreinte carbone en s’attaquant aux déchets est une piste d’innovation pour les marques. Des matériaux alternatifs tels que le bambou, la coquille de noix de coco et le son de riz sont une tendance croissante en matière de packaging », explique Charlotte Libby.

Transparence

Les jeunes consommateurs veulent s’assurer que les entreprises et les marques qu’ils achètent s’accordent à leurs opinions personnelles.

 34% des millennials brésiliens (19 à 35 ans) déclarent préférer acheter auprès de marques qui soutiennent des causes sociales

 39% des américaines âgées de 18 à 34 ans pensent que les marques qui soutiennent les associations caritatives essaient d’améliorer leur image

Les marques doivent convaincre les consommateurs que leur positionnement est authentique. « Une stratégie de dons caritatifs doit se faire sur le long terme et être traitée de manière appropriée, de façon à devenir une partie du cœur de métier de l’entreprise  », ajoute Charlotte Libby.

Hybridation

À mesure que la demande de maquillage bénéfique pour la peau augmente, les marques ont davantage de possibilités de développer des produits hybrides à cheval entre deux catégories.

 67% des femmes chinoises veulent simplifier leur routine de maquillage

 41% des acheteuses américaines de produits de beauté seraient intéressées par des produits de beauté polyvalents

 41% des Françaises pensent que l’environnement (pollution, froid) affecte l’apparence de la peau

« Avec l’inquiétude croissante liée à la pollution, le maquillage du visage peut jouer le rôle d’une protection supplémentaire. Il est important que le maquillage intègre des fonctions de soins comme l’hydratation et la protection UV. Les probiotiques constituent une autre opportunité - cette tendance majeure dans le secteur des soins de la peau, relie santé bactériologique et peau saine et fait son chemin dans le maquillage », conclut Charlotte Libby.