Une enquête réalisée par Cosmed, l’association professionnelle fédérant plus spécifiquement les TPE, PME et ETI de la filière cosmétique en France, montre un impact négatif de la crise sanitaire sur le chiffre d’affaires de près de 80% des entreprises, seule une minorité d’entre elles (7%) ont su trouver des opportunités de croissance dans cette situation inédite [1].

Selon l’association, après le confinement, les entreprises ont très rapidement constaté une reprise totale ou partielle de l’activité. Pour 41% des entreprises interrogées, la crise n’a pas impacté l’activité industrielle, notamment grâce à leur implication dans la production de Produits Hydro-Alcooliques (PHA). Une situation rendue possible, pour Cosmed, par la décision des autorités d’autoriser les entreprises cosmétiques à formuler ces produits. Au total, 34% des entreprises du panel ont fabriqué des PHA.

L’enquête réalisée par Cosmed montre un impact négatif de la crise sanitaire sur le chiffre d’affaires de près de 80% des entreprises françaises. (Source : Cosmed)

Au-delà de la baisse des ventes (50% des entreprises interrogées), la crise s’est surtout manifestée par des reports de lancement de produits (38%), des problèmes de trésorerie (37%), une baisse de production (34%), des réductions d’effectifs (29%) et un report des investissements (26%).

Les entreprises présentes à l’international ont également dû faire face à une baisse ou un arrêt de leurs exportations (60%), même si 19% ont réussi à se maintenir ou à trouver de nouveaux marchés.

Toutefois, malgré la situation, et notamment la fermeture des points de vente durant le confinement, seules 28% des entreprises étaient en recherche active de nouveaux canaux de distribution en sortie de crise.

En matière d’accompagnement, les entreprises ont largement eu recours aux aides de l’état : le chômage partiel (47%), report des échéances sociales (37%), prêt garanti par l’état (28%), fonds de solidarité (10%) ou report des échéances fiscales (10%). Une majorité des entreprise (59%) souhaite d’ailleurs que les dispositifs d’aides soient prorogés, notamment concernant l’export.

« Malgré l’importance du choc et en comparaison avec d’autres secteurs, l’industrie cosmétique montre sa résilience face aux crises avec une reprise rapide. Néanmoins, certains segments, comme le maquillage ou les parfums, souffrent encore », commente Cosmed dans un communiqué.

En début de semaine, une étude du cabinet Astérès pour le compte de la Fédération des entreprises de beauté (FEBEA), révélait que le secteur cosmétique avait vu son chiffre d’affaires reculer de 10% durant les six premiers mois de l’année, avec notamment une baisse de 14% des exportations. Au total, l’activité devrait reculer d’environ 5% par rapport à 2019.