Gros succès de la nouvelle édition de l’Innovation Day organisé la semaine dernière par l’association italienne Polo Tecnologico della Cosmesi à Crema au sud de Milan puisqu’elle a accueilli près de 800 personnes en une seule journée. Des participants venus, bien sûr, de toute l’Italie mais aussi de plusieurs pays européens pour écouter et parler "Green". Matteo Moretti, Président de l’Association, et l’équipe du Polo peuvent être particulièrement satisfaits.

Toutes les conférences ont été suivies avec beaucoup d’intérêt par les nombreuses personnes qui s’y étaient inscrites. Deux tables rondes organisées conjointement par une équipe de consultants rassemblés autour de Jean-Yves Bourgeois, JYB Conseils, avec Gérald Martines, In-Signes, et Daniel Saclier, My ID Consult, ont fait salle comble en mettant l’accent sur l’urgence et les enjeux de repenser la conception des produits cosmétiques et de leurs emballages dans une perspective de durabilité.

Contenant et contenu !

Plusieurs personnalités de haut niveau avaient accepté de participer aux débats lors de la première table ronde sur les enjeux liés au packaging. Ce sont notamment exprimés : Andrea Spinosa, Senior Director R&D Packaging Consumer Beauty chez Coty, mais aussi de Giuliano Rossi, Packaging Engineer Manager chez Kiko, Audrey Thénin, Head of the Creation and Innovation Makeup Packaging Dept chez L’Oréal et Olivier Fromont, directeur développement, Sephora.

Car l’enjeu environnemental est de taille comme l’ont souligné l’ensemble des participants. Un enjeu qui concerne bien sûr les emballages mais aussi les contenus.

Plusieurs personnalités de haut niveau avaient accepté de participer aux débats lors de la première table ronde sur les enjeux liés au packaging.

Pour Gérald Martines, plus de huit milliards de tonnes de plastiques ont été produites depuis 1950 et seulement 10 % ont été recyclés. Et il y aurait à ce jour plus de 150 millions de tonnes de plastiques dans les océans et huit millions de tonnes de plus y sont rejetés chaque année. Enfin le tiers des déchets proviendrait du secteur de la cosmétique. Il y a donc urgence ! Dans un tel contexte, la mise en œuvre de la dynamique des 3R (Réduire, Réutiliser, Recycler) est d’autant plus d’actualité. Pour les responsables issus de grandes marques, les différentes solutions envisagées sont toutes d’actualité. Que ce soit l’utilisation de produits réalisés à partir de produits recyclés, les solutions rechargeables, l’utilisation de biomatériaux, etc. Et ils n’ont pas manqué de rappeler la solidarité qui existe de fait entre eux pour atteindre ensemble les objectifs fixés.

Les conséquences sur les contenus étaient le principal sujet débattu lors de la seconde table ronde qui était animée par Luisa Oliva, Phar. Dr. MSc R&D Technical Marketing International Consultant and Formulation Designer avec la présence de Marine Petronio, Sales Manager Daito Kasei Europe, de Luigi Bergamaschi, L’Erbolario, d’Olivier Fromont, Directeur Développement Sephora, de Nathalie Loubat-Bouleuc, Head of Cosmetic Division Marketing&Business chez Stéarinerie Dubois et de Julia Kuhlman et Bitta Nilsson, de chez Stora Enso.

En introduction, Luisa Oliva a dressé un tableau le plus exhaustif possible des tendances actuelles. Selon Luisa Oliva, « les produits dits green sont de plus en plus présents sur le marché. Ils sont faits à partir de matières premières parmi les plus pures et les plus naturelles. Mais c’est une entreprise qui reste difficile, en particulier en matière d’innovations pour atteindre un niveau de qualité adapté à la demande des consommateurs  ».

À noter aussi le grand intérêt suscité par les interventions de l’équipe de Stora Enso présentant à la fois des nouveaux matériaux à base de cellulose pour la réalisation de packaging comme des tubes en carton, par exemple, mais également pour la réalisation de produits cosmétiques eux-mêmes.