Selon NPD Group, les ventes de parfums et produits cosmétiques en parfumeries sélectives, qui génèrent à présent 2 830 millions d’euros en France, enregistrent une légère baisse en valeur de 0,9% en 2012 comparée à 2011, une année record pour le secteur. La baisse est plus marquée en volume et atteint 3%.

Ventes stables en décembre

Les ventes sont restées stables en décembre, un mois crucial puisqu’il rapporte, à lui seul, plus de 20% du chiffre d’affaires annuel de la parfumerie sélective. À titre de comparaison, les ventes de décembre 2011 avaient connu une très forte progression en valeur de 8% par rapport à 2010 sur la même période. Dans ces conditions, la baisse du marché global est peu surprenante. Toutefois, selon Mathilde Puszka, Analyste beauté chez NPD Group, «  le marché français continue de mieux se porter que ses voisins italien et espagnol qui affichent respectivement un recul de 3,6 et 6,7% des ventes en valeur en 2012.  »

Les données NPD Group révèlent une baisse de 1% des ventes de parfums en France en 2012. Les parfums pour femmes (-0,7% en valeur) se portent mieux que les parfums hommes (- 1,4% en valeur). Les nouveautés ont, en effet, été moins marquantes du côté des parfums hommes, alors que les parfums féminins ont bénéficié cette année des lancements réussis de La Petite Robe Noire de Guerlain, La Vie est Belle de Lancôme, Manifesto de Yves Saint Laurent ou encore Coco Noir de Chanel, Dior Addict Eau Fraîche et Eau Sensuelle de Dior. Mais ces nouveautés n’ont cependant pas permis de susciter une hausse de ventes par rapport à 2011.

Les segments du maquillage sont globalement en recul (-1,4%) alors que les nouveautés, qui représentent 16% du chiffre d’affaires de cette catégorie l’ont moins stimulée en 2012. «  Le maquillage est un secteur extrêmement dépendant des nouveautés. En 2011, le marché avait bénéficié de lancements de produits phares comme la Terracotta de Guerlain ou encore le rouge à lèvres Dior Addict. Plus que des nouveautés, il s’agissait de relancements de produits phares. En 2012, les nouveautés ont été nombreuses mais elles ont concernées des produits moins emblématiques qui ont donc eu un impact plus limité sur les ventes,  » explique Mathilde Puszka.

Soins anti-âge et vernis : les segments les plus dynamiques

Le soin, qui était traditionnellement la catégorie qui souffrait le plus en beauté sélective, parvient désormais à se stabiliser (-0,2%), principalement grâce au dynamisme de l’anti-âge dont les ventes progressent de 1,6% en valeur en 2012, avec le lancement ou le relancement de produits innovants et sophistiqués. Les marques ont aussi beaucoup investi sur les produits spécifiques pour les yeux notamment Clinique avec sa gamme Even Better, Dior avec Capture Totale et Capture XP ou Lancôme avec Génifique et Rénergie Multi-Lift. «  L’innovation est absolument essentielle sur le segment de l’anti-âge puisque les nouveaux produits génèrent un quart du chiffre d’affaires,  » analyse Mathilde Puszka.

Autre segment particulièrement dynamique en 2012, les vernis [1] qui bénéficient d’une croissance de 7,8% des ventes en valeur par rapport à l’année précédente. NPD Group estime que ce marché a plus que doublé depuis 2006 en termes de chiffre d’affaires mais aussi d’unités vendues. En fait, avec un prix moyen de 17 euros en sélectif, le vernis reste un luxe accessible.