Premium Beauty News - Au cours des cinq dernières années Fiabila a investi énormément dans l’amélioration de son outil de production et l’augmentation de ses capacités. L’ouverture d’une usine au Brésil s’inscrit dans ce processus. Quel sont vos objectifs dans ce pays ?

Alexandre Miasnik - En effet, Fiabila mène depuis une vingtaine d’années une politique de croissance par l’investissement et la présence sur les marchés clés, dont fait partie le Brésil. À ce jour, l’essentiel de l’offre proposée au consommatrices brésiliennes est produite localement dans des conditions qui, qualitativement et règlementairement, ne répondent pas aux exigences que nous connaissons notamment en Europe ou aux États-Unis. L’objectif de Fiabila est clair : offrir sur ce marché des produits radicalement différents et devenir le premier fournisseur local.

Premium Beauty News - L’usine est maintenant totalement opérationnelle, tant du point de vue industriel qu’administratif. Quelles sont les prochaines étapes ?

Alexandre Miasnik - Nous sommes maintenant prêts à réaliser la mise à la teinte et le conditionnement. D’ici à la fin du premier semestre 2017, nous débuterons la fabrication locale de bases thixotropes de manière extrêmement moderne, calquée sur le modèle aujourd’hui en fonctionnement en France et également en cours de déploiement aux USA. Nous serons donc à même, à court terme, d’offrir à nos clients le service et la flexibilité d’une présence au cœur du marché Brésilien, mais aussi les mêmes produits et le même niveau de qualité qu’en France.

Premium Beauty News - Le Brésil est un gros consommateur de vernis à ongles. Votre proposition de produits de haute qualité, tant du point de vue sanitaire qu’esthétique, est assez inédite sur ce marché qui a la réputation d’être très sensible au prix. Comment pensez-vous séduire les marques locales ?

Alexandre Miasnik - Le dynamisme du marché Brésilien est fortement lié au faible niveau des prix, ce qui permet à l’ensemble des classes sociales d’accéder à ce produit. Mais nous constatons au Brésil une hausse du prix des produits d’appel ainsi qu’une forte croissance du milieu de gamme. Par ailleurs, le Brésil a récemment renforcé sa règlementation cosmétique qui s’apparente de plus en plus à celle que nous connaissons en Europe. Cela signifie que pour toutes les catégories, la sélection des matières premières et les conditions de production doivent être adaptées, sans incidence notable sur les prix. À ce jour, seul Fiabila peut répondre à ces contraintes au Brésil, tout en conservant sa forte créativité.

Premium Beauty News - L’économie brésilienne a connu des difficultés au cours des dernières années. Même si le marché de la beauté résiste bien, l’euphorie qui le caractérisait au début de la décennie a disparu. Quelle est votre perception du marché à ce jour ?

Alexandre Miasnik - Il est clair que le marché est moins euphorique mais il se maintient à un niveau tout à fait remarquable, particulièrement en volume de ventes. Et ce en dépit d’une offre de produits souvent très limitée, avec une segmentation presque exclusivement basée sur la couleur.

Aujourd’hui, Fiabila peut offrir au Brésil des produits beaucoup plus variés, performants et innovants, et ce au bénéfice de la croissance.