Si la durabilité s’impose comme un moteur clé de l’innovation et de la croissance pour l’industrie des parfums et cosmétiques – qu’il s’agisse de reformulation, de réinvention des produits, des galéniques et textures ou encore de conditionnement – les cosmétiques zéro déchet doivent toutefois surmonter de nombreuses difficultés avant de trouver leur place sur le marché. C’est, en tout cas, la conclusion d’une toute récente publication des Échos Études : « Le marché de la beauté zéro déchet » (décembre 2022).

« De l’amont à l’aval de la filière beauté, diminuer son empreinte écologique devient un passage obligé. Pour autant, au-delà de l’écoresponsabilité, les propositions ne devront pas faire l’impasse de l’efficacité, de la praticité et de la sensorialité. Par ailleurs, la dimension prix, dans un contexte d’inflation galopante et de tensions sur le pouvoir d’achat des Français, ne peut être négligée », explique la société d’études dans un communiqué.

Un niveau de maturité très hétérogène

L’étude rappelle que le concept de beauté zéro déchet ne saurait être cantonné à la réduction des emballages. Il s’agit d’une démarche globale qui concerne l’ensemble de la chaine de valeur, de l’extraction des matières premières jusqu’à la fabrication, la distribution et l’utilisation.

De ce point de vue, le degré de maturité sur le zéro déchet est variable selon les marques, les circuits de distribution et les catégories de produits du marché. Résultat, les marques sont loin d’être toutes au même niveau et les indie brands apparues le plus récemment sur le marché sont généralement les plus avancées et les plus ambitieuses.

Côté circuits, les magasins bio et les épiceries vrac sont les premiers circuits à avoir porté cette tendance avec les cosmétiques solides (notamment via des marques comme Lamazuna ou Pachamamaï) et leur expertise de la vente en vrac. Les marques enseignes (L’Occitane, Yves Rocher, The Body Shop) ont également pris rapidement des engagements concrets pour réduire leurs déchets d’emballage.

Enfin, note l’étude, la transition vers le zéro déchet est plus ou moins complexe selon la catégorie de produits. L’hygiène et les produits capillaires sont les catégories les plus avancées, alors que le maquillage est la catégorie la plus complexe à traiter.

L’étude propose :

 Un panorama complet de la beauté zéro déchet de l’amont à l’aval de la chaîne de valeur ;
 La dynamique actuelle et le potentiel de développement à l’horizon 2025 des segments de marché (vrac, cosmétique solide) ;
 Le degré de maturité des industriels et des distributeurs en matière de beauté zéro déchet ;
 Une cartographie des jeunes pousses présentes sur le marché de la beauté zéro déchet.

Pour en savoir plus : www.lesechos-etudes.fr/boutique/beaute-zero-dechet-1264#attr=5114,5116