Gérald Martines

Premium Beauty News - Vous êtes le Président de la Commission « Développement Durable » du BeautyFULL Club. Pouvez-vous dire en quelques mots en quoi a consisté le travail de cette commission au cours de ces derniers mois ?

Gérald Martines - Nous développons une base de connaissances, accessible aux membres du BeautyFULL Club, pour les aider à maîtriser ce sujet complexe, et à faire progresser leurs entreprises respectives dans une démarche vertueuse de développement durable.

Premium Beauty News - L’une des originalités de ce club est qu’il rassemble toute la filière santé-beauté, du composant cosmétique à la distribution. En quoi est-ce un avantage ?

Gérald Martines - L’ambition du BeautyFULL Club est en effet d’impliquer l’ensemble de la filière, au niveau mondial, dans une démarche concertée pour traiter efficacement de problèmes globaux comme l’innovation, le développement durable ou la propriété intellectuelle. Ces sujets débordent du cadre de chacun des secteurs considérés isolément et nécessitent une implication conjointe de tous les acteurs. Le Club souhaite se placer dans une perspective globale, qui transcende les intérêts corporatistes des acteurs individuels.

Premium Beauty News - Une réunion d’information doit avoir lieu sur le sujet du développement durable en septembre. Quelles étapes suivantes envisagez-vous ?

Gérald Martines - Au-delà de la base de connaissances, qui va bientôt être mise en ligne, nous travaillons à clarifier le contexte réglementaire dans lequel s’inscrit le développement durable. Nous voulons permettre à nos membres de maîtriser les contraintes auxquelles ils sont soumis et les outils dont ils disposent, comme par exemple pour effectuer un bilan carbone ou une analyse de cycle de vie. Le développement durable est un sujet est particulièrement complexe car bien que nous assistions à un foisonnement d’initiatives locales, il n’existe pas à ce jour de « norme » universellement reconnue au niveau mondial, or la beauté est véritablement un marché global.

Premium Beauty News - Quel est finalement l’enjeu pour toute la filière ?

Gérald Martines - L’enjeu est pour l’industrie de s’inscrire dans une démarche pro-active et durable. Les défis environnementaux, économiques et sociaux auxquels doit faire face l’ensemble de la société prennent une acuité particulière dans le cas de l’industrie du luxe ou de la beauté. De par la visibilité de ses marques et son objet même – la santé et la beauté des humains – notre industrie est en position de jouer un rôle de leader d’opinion et se doit d’être exemplaire pour entraîner l’ensemble de la société dans un cycle vertueux. Cela concerne tant les procédés de fabrication et la logistique que la manière dont sont conçus les produits et les ressources qu’ils consomment.