Boostée par la pandémie, la consommation sur internet en Europe atteint des sommets, avec un chiffre d’affaires qui a représenté 757 milliards d’euros en 2020. Une augmentation de 10% par rapport à 2019. Le nouveau rapport de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) donne des chiffres plus précis sur la consommation des différents pays en provenance d’Europe. Ce sont les Anglais qui sont les plus friands de ces nouvelles habitudes avec environ 92% des habitants qui effectuent des achats via internet. Viennent ensuite les Néerlandais (91%), les Danois et les Suisses (90% chacun).

Les pays de l’est de l’Europe semblent en retard notamment à cause de difficultés d’accès à internet dans ces pays. Seulement 77% des habitants des pays de l’Europe de l’Est disposent d’une connexion internet. Un taux bien inférieur aux pays du centre de l’Europe (88%), sans parler des pays du Nord et de l’Ouest (96 et 95%). La Moldavie se retrouve donc en bas de classement (34%) avec l’Albanie (37%) et l’Ukraine (40%).

La France, en 13e position avec 78% d’acheteurs en ligne, se situe au niveau de la Finlande et tout juste derrière la Belgique. Par rapport à l’année dernière, la France connaît une croissance de 4,67% de son chiffre d’affaires produit par le e-commerce. Cette progression permet à l’hexagone d’enregistrer 112 milliards d’euros de chiffre d’affaires, bien loin des 236 milliards du Royaume-Uni, mais devant l’Allemagne (93,6 milliards).

Transparence, information et transition numérique

À taux d’équipement équivalent, davantage de transparence semble être un élément clef permettant de faire progresser les ventes. « Nous devons travailler sur notre transparence vis-à-vis des consommateurs. Il est important de donner des choix au consommateur, afin qu’il puisse prendre la bonne décision. Et les consommateurs sont vraiment en demande d’avoir toutes ces informations. Ils veulent des informations concernant la livraison, mais aussi sur le recyclage des emballages. Grâce à cela, nous pouvons donner les bons outils aux consommateurs et aux acteurs du commerce électronique », résume Marc Lolivier, directeur général de la Fevad.

Transition numérique oblige, les réseaux sociaux constituent un atout de poids pour digitaliser les contenus. On apprend par exemple que 93% des sites internet d’e-commerces affichent leurs réseaux sociaux, particulièrement Facebook devant Instagram et YouTube. TikTok et Snapchat ne sont quasi pas représentés. Le besoin en numérisation des entreprises d’e-commerce devient indispensable pour pouvoir faire face à l’afflux de demandes des utilisateurs. Si la France n’affiche pas un retard conséquent, il ne faut pas manquer le train au risque de voir les offres du reste de l’Europe surpasser les entreprises nationales, insiste la Fevad.