Des modèles mathématiques appliqués au vieillissement de la peau

En s’inspirant de l’étude de la formation des lignes de surface qui apparaissent sur des objets courbes tels un raisin lorsqu’il sèche ou les empreintes digitales, l’équipe du Professeur Jörn Dunkel au MIT s’est intéressée à la formation des rides. «  En observant la peau, on remarque que sa couche externe est dure alors qu’en profondeur, il y a une certaine souplesse, les rides dépendent des forces qui agissent sur cette surface dure à l’extérieur et souple à l’intérieur,  » explique Jörn Dunkel. Des équations mathématiques sont alors développées par l’équipe pour retranscrire ce phénomène, mieux le comprendre et peut-être même l’anticiper.

Le prix du jeune chercheur a été remis à Johanna Duval, du laboratoire ICOA d’Orléans, pour son travail sur les fluides supercritiques pour la production d’actifs cosmétiques.

De son côté, Ridha Hambli de Polytech Orléans se focalise sur les propriétés mécaniques de la peau au cours du vieillissement. Elle s’appuie sur un modèle de triple hélice associée au réseau de collagène pour décrypter son évolution au niveau macroscopique et prédire ainsi les effets de l’âge.

L’impression 3D investit les laboratoires

Longtemps cantonnée à un usage industriel très précis, celui du prototypage d’outils, l’impression 3D prend ses marques dans les laboratoires de cosmétique. Poietis, une spin-off de l’INSERM propose la 1ère impression 3D laser de matière vivante. L’Oréal s’intéresse aussi à ces technologies et pas seulement pour créer de la peau. Le projet The Palette vise à créer un produit fini sur mesure à savoir une harmonie de poudres finement imprimées sur un support. Une nouvelle approche du maquillage sera ainsi proposée en investissant la cliente dans la conception de son produit. Celle-ci pourra élaborer à l’infini à l’aide d’une assistance digitale sa composition de teintes, puis imprimer sa palette depuis chez elle et enfin la tester. Même si les prototypes sont encore éloignés de ce que peut accepter le consommateur le plus gros du chemin semble être fait.

Le congrès a plus largement abordé les thématiques de la beauté et du digital, de la formulation et de la physicochimie des produits, des nouvelles technologies toujours avec l’angle de l’innovation.

La recherche en cométique récompensée

Cosm’innov fut aussi l’occasion de décerner trois récompenses. Le prix du jeune chercheur fut remis à Johanna Duval du laboratoire ICOA d’Orléans pour son travail sur les fluides supercritiques pour la production d’actifs cosmétiques. Lenka Sucha de Contipro Biotech a reçu le prix de l’innovation pour la compréhension de l’influence du gène PGC-1α sur le vieillissement. Le prix Cosm’innov fut décerné à Florence Olechowski de Berg & Schmidt au sujet de ses travaux sur la délivrance d’actifs par voie dermique par les Bergacare smartlipids.