L’aluminium est théoriquement recyclable à l’infini. Toutefois, l’utilisation de qualités recyclées dans le secteur du luxe implique de relever plusieurs défis.

C’est un véritable changement de culture pour G. Pivaudran ! L’entreprise lotoise habituée à travailler un aluminium d’une grande pureté a entamé une série d’essais techniques pour vérifier dans quelles proportions il serait pertinent d’intégrer de l’aluminium recyclé dans les pièces embouties destinées aux emballages de produits de luxe.

L’aluminium est théoriquement recyclable à l’infini. Toutefois, l’utilisation de qualités recyclées dans le secteur du luxe implique de relever plusieurs défis.

Les tests déjà réalisés par G. Pivaudran montrent qu’au niveau esthétique les résultats peuvent être très satisfaisants pour des effets mats et satinés. « En revanche, nous avons encore un important travail de R&D à réaliser pour adapter nos process afin d’obtenir de meilleurs résultats sur les effets brillants », explique Hervé Delaigue, Directeur Commercial & Développement.

Un autre défi concerne les qualités mécaniques de l’aluminium. L’entreprise a prévu d’autres tests pour adapter son savoir-faire en matière d’emboutissage à l’aluminium recyclé.

Côté marques l’envie de s’engager sur des développements de produits prenant en compte le recyclé est indéniable. Mais compte tenu des écarts esthétiques qui demeurent, il est difficile d’envisager de simplement remplacer l’aluminium pur par de l’aluminium recyclé pour des produits déjà lancés. « Les effets obtenus avec l’aluminium recyclé peuvent toutefois être très intéressants pour des projets nouveaux, conçus dès le départ autour d’une forte ambition de durabilité », ajoute Hervé Delaigue.

G. Pivaudran a présenté lors du salon Édition Spéciale by Luxe Pack, une série de tests de traitement de surface sur aluminium recyclé.

Bien sûr, l’engagement environnemental de G. Pivaudran ne se limite pas à ces essais techniques. L’entreprise a mis en place une politique déchets responsables au niveau des lignes de production mais aussi dans l’ensemble des bureaux. Par ailleurs, en l’espace de quatre ans, l’entreprise a réduit sa consommation d’énergie de 30% et divisé sa consommation d’eau par deux.

« Aujourd’hui, nous valorisons l’intégralité de nos déchets de production et nous en sommes fiers », précise Marc Pivaudran, Président de l’entreprise.