Profitant de la période de réflexion permise par le ralentissement de l’activité lié à la crise COVID, Anne Delleur Cabarrus, dirigeante du groupe, a lancé une analyse des performances de la marque sur les derniers mois de 2019 et début 2020.

Critères définis

« Cette analyse a démontré une grosse perte du chiffre d’affaires liée à nos opérations et ce malgré les investissements effectués depuis 2016 dans un système d’informations performant SAP Business one. Nous n’étions pas en mesure de servir un grand nombre de commandes fermes du fait de certains de nos fournisseurs qui ne respectaient pas les délais, ou n’avaient pas d’inventaires forcément fiables, ou n’étaient pas non plus dans une communication optimale. C’était le moment de remettre les choses à plat pour pouvoir compter sur des opérations sécurisées pour la suite », explique-t-elle.

En tant que membre Excellence BPI France, l’entreprise a pu bénéficier du soutien de deux consultantes, Lysiane Bessonnet et Christine Le Guennec, mandatées pour la mission d’accompagnement proposée par l’organisme. La démarche a consisté à répertorier l’ensemble des sous-traitants ne faisant pas partie des partenaires actifs de la marque, qui répondaient à des critères définis.

« Nos critères de sélection sont très précis, il faut que ce soit des entreprises capables d’avoir des certifications bio, Cosmos, pour développer des produits clean et bio en maquillage ou en soin dès 2021. Qu’elles aient une taille adaptée à la nôtre, au profil plutôt familial ou avec un lien direct avec l’actionnaire. Nous demandons également des informations sur les chaines de production et les technologies, mais aussi que toute la production soit internalisée. Enfin, il est important que les structures soient digitalisées, qu’elles aient des bons systèmes d’information pour communiquer rapidement », précise Anne Delleur Cabarrus.

Une centaine d’entreprises, françaises à 90%, ont été retenues dans ce premier balayage et répondent actuellement au questionnaire RFI (Request for Information) établi en fonction des critères.

« Sur cette base, complétée par des contacts en visio-conférence avec les dirigeants des sociétés retenues, nous ferons la sélection fin juillet de nos 3 à 5 partenaires pour les cinq prochaines années. Il est encore possible de remplir ce questionnaire pour une entité pensant répondre au profil et n’ayant pas été contactée, en s’adressant à Lucile Froment en charge de ce sourcing [1] » ajoute la présidente.

Une prise de conscience dictée par la situation du marché

« Le contexte actuel démontre qu’il faut se transformer encore plus rapidement », poursuit-elle. « Aujourd’hui, nous demandons beaucoup de flexibilité, d’agilité, avec un temps de développement rapide, sur des ordres de quantité plus restreints et avec beaucoup de transparence et de sincérité dans les échanges. Il y a ce besoin de pouvoir répondre rapidement au marché et d’optimiser aussi nos ressources en interne. C’est essentiel dans le contexte actuel. Donc il faut que l’on se transforme au niveau de nos process et qu’en face il y ait des gens qui soient capables de se remettre en question et de se transformer aussi ».

L’accélération de la gamme green

Lancée en partenariat exclusif avec Monoprix il y a un an, l’offre de la gamme clean et vegan Le Lab Végétal d’Arcancil Paris s’étend depuis juin à 60 magasins supplémentaires de l’enseigne, soit 108 au total. Une accélération qui illustre l’engagement de la marque pour des produits systématiquement « green » depuis deux ans.

« C’est aussi dans ce contexte de déploiement accéléré chez Monoprix, partenaire historique de la marque Arcancil Paris que nous avions besoin de faire appel à des partenaires qui maitrisent ce domaine. Nous voulons pousser l’innovation sur le maquillage dans ce sens, il nous faut donc sélectionner des partenaires qui sont le plus en avance sur ce critère du clean et du vegan, notamment pour la partie formule/conditionnement  », conclut Anne Delleur Cabarrus.