Olivier Salaun, PSB Industries

Avec cette nouvelle acquisition de Topline, ce sont donc trois entreprises qui auront rejoint le Groupe PSB Industries en l’espace de douze mois. Ce fut d’abord la société américaine C+N Packaging Corporation (injection plastique et métallisation) et ensuite Plastibell, une société spécialisée dans l’injection plastique pour le marché de la santé notamment.

Organisé maintenant autour de quatre pôles d’activité avec « Luxe & Beauté » (environ 150 millions d’Euros de chiffre d’affaires) dont font partie Texen, C+N et, bientôt Topline, puis « Santé & Industrie » (environ 100 millions), « Agro & Alimentaire » (50 millions) et « Chimie de Spécialités » (40 millions), le groupe PSB Industries peut revendiquer un chiffre d’affaires total cette année de 340 millions d’euros pour un effectif de 2100 personnes réparties sur 22 sites industriels dans sept pays.

«  Et ce n’est pas fini, explique Olivier Salaun. Encore récemment, nous avons restructuré nos moyens de financement autour de cinq partenaires bancaires. Nous disposons d’environ 130 millions d’euros pour procéder à d’autres investissements.  »

Topline : Une saga à l’américaine !

Une véritable saga à l’américaine que l’histoire du Groupe Topline, spécialisé dans le développement, la production et la commercialisation de packaging et de produits cosmétiques. Topline, c’est d’abord l’histoire d’une anticipation. Celle d’avoir perçu avant beaucoup d’autres ce qui apparaît aujourd’hui comme l’un des plus grands virages de la filière beauté dans le monde, à savoir le recours des marques à une sous-traitance quasi totale.

Charles Chang, Topline

« Précurseur, oui !  », déclarait il y a quelques mois Charles Chang, son créateur, dans Premium Beauty News, « puisque nous avons dès 1980 été parmi les premiers à travailler avec l’Asie pour le packaging cosmétique. Et, au milieu des années 90, nous avons également été les pionniers pour l’introduction du full-service Made in China aux USA. Nous avons été capables d’offrir une prestation full service associée à une véritable vocation créative.  »

Topline, c’est aujourd’hui trois sites de production dont l’un en Chine, l’autre aux États-Unis dans le Michigan spécialisé dans la cosmétique (boîtiers…) et le troisième au Mexique dédié à la fabrication de produits cosmétiques et au remplissage du parfum et des produits de soin et qui s’est doté de nouvelles capacités de production (injection, injection-soufflage, décoration). Topline, c’est aussi une filiale française, Topline/Primapack, véritable force de frappe créative et commerciale, basée à Paris/La Défense, résultat de l’acquisition en 2013 de la société Primapack, spécialisée dans le sourcing et la commercialisation de packaging et d’accessoires dédiés au secteur de la Beauté.

PSB Industries : objectif « Monde » !

« Il est évident que ce que représente Topline aujourd’hui, souligne Olivier Salaun, est véritablement un complément indispensable à l’expansion de notre Groupe sur le secteur mondial de la beauté ». Des ambitions qui ne s’arrêtent pas là. « Il nous faut impérativement être plus international  », précise le numéro un de PSB Industries, « et être présents sur des métiers avec des technologies où nous ne sommes pas encore comme le métal, les pompes, les systèmes airless ou encore les rouges à lèvres  ».

Sur le plan industriel, le Groupe a décidé d’investir environ 6 % de son chiffre d’affaires chaque année en particulier pour automatiser et robotiser ses usines. Un million d’euros a été dépensé dans la mise en place en France d’une cellule d’innovations, « Texen Lab ». A noter que cet espace Texen Lab est équipé d’une presse à injecter unique en son genre capable de mettre en oeuvre différents procédés d’injection, de parachèvement et d’assemblage automatique, ainsi que d’une cellule pilote de métallisation sous vide.

« Mais il y a aussi et surtout l’investissement humain qui reste l’une de nos préoccupations majeures que ce soit sur le plan technique et commercial », insiste Olivier Salaun. «  Ainsi, l‘équipe commerciale "Luxe et Beauté", par exemple, va se retrouver doublée dans les mois qui viennent avec des profils de plus en plus internationaux  ».