Coty, fabricant américain de cosmétiques et spécialiste des parfums de célébrités, a proposé d’acquérir Avon, le leader mondial de la vente directe de cosmétiques, pour environ 10 milliards de dollars.

Bart Becht, Président, Coty Inc.

Coty a décidé de rendre son offre publique, après des tentatives répétées mais sans succès d’entamer des discussions avec Avon. Toutefois, la société a indiqué qu’elle n’avait aucune intention de tenter une acquisition hostile. «  Notre objectif est d’engager des négociations avec Avon et de conduire un processus de due diligence (vérifications sur l’entreprise) de telle manière que nous et Avon puissions déterminer s’il y a une base pour une transaction,  » précise dans un communiqué le PDG de Coty, Bart Becht.

Dans une déclaration publiée aujourd’hui, Avon a officiellement rejeté l’offre, indiquant qu’elle « sous-évalue largement  » la société et qu’elle intervient à un « moment opportuniste ».

En effet, l’offre de Coty accroit la pression sur le conseil de direction d’Avon, alors que la société en est à son quatrième mois de recherche d’un nouveau Président, et fait face à une chute de ses ventes sur ses principaux marchés, les États-Unis, le Brésil et la Russie.

Pour Coty, qui est le plus petit en taille, une fusion avec Avon serait une occasion de diversifier son offre de produits et son expansion géographique. En particulier, Coty deviendrait moins dépendant des parfums. « Coty est un leader dans l’innovation en matière de parfums et de produits pour les ongles, alors que les points forts d’Avon sont plutôt le maquillage et les soins pour la peau et le corps,  » écrit Bart Becht dans son dernier courrier à Andrea Jung, la Présidente et Directrice générale d’Avon. « Avon est fortement implanté dans les marchés émergents avec 68% de son chiffre d’affaires provenant de ces marchés. De nombreux segment du marché des cosmétiques dans ces pays sont dominés par la distribution en ‘porte-à-porte’. Bien que de nombreuses marques de Coty bénéficient déjà de bons niveaux de notoriété dans beaucoup de ces pays, ils ne sont pas largement distribués en temps utiles du fait de notre manque de structures locales, » ajoute-t-il.