Le principe est simple : Rose Pirate reçoit les étuis de rouges à lèvres que les consommatrices n’ont pas envie de jeter mais dont le stick est devenu inutilisable. La jeune pousse se charge de le vider, de le stériliser et de le remplir à nouveau avec sa formule unique de baume à lèvres 100% d’origine naturelle. Tant que le tube est en bon état, l’opération peut être répétée infiniment.

Pour concrétiser son projet, Audrey Ducardonnet, la fondatrice, vient de lancer une campagne de crowdfunding avec l’objectif de totaliser 200 préventes d’ici le 7 juin. Objectif, s’assurer de l’intérêt des consommateurs pour le projet et vérifier qu’ils sont prêts à faire un effort, « celui d’envoyer leur rouge à lèvre pour que je le remplisse à nouveau ».

Après un parcours chez Chanel en laboratoire et comme responsable de la création et de l’innovation maquillage, la jeune femme a créé sa propre structure de conseil en innovation pour « transformer l’idée d’un créateur en un produit concret ». Elle fait le lien entre le processus créatif et la fabrication d’un produit, s’assurant de sa faisabilité et que celui-ci « fonctionne bien ». Le projet Rose Pirate s’inscrit dans ce travail de réflexion sur le futur de l’industrie des cosmétiques.

Opérations manuelles

Pour remplacer les raisins des rouges à lèvres, il faut réaliser plusieurs opérations manuelles de calibrage, avec un nettoyage sans produits chimiques. Puis vient ensuite la stérilisation du tube et le nouveau remplissage avec le baume. Audrey Ducardonnet a mis au point sa formule avec Michèle Mousset, experte en formulation qui a travaillé pour des marques comme Chanel ou Dior.

La plupart des tubes ronds de diamètre « standard » peuvent être remplis. Un contrôle à l’arrivée du tube permet de vérifier son bon fonctionnement. Si ce n’est pas le cas ou si sa forme est trop complexe, le tube est renvoyé à son propriétaire.

Sur les préventes du crowdfunding, les 40 premières pièces sont à 12 euros, le reste à 15 euros.

Le projet vise les consommatrices soucieuses de l’environnement, qui souhaitent adopter une démarche d’upcycling « avec le désir de consommer moins mais mieux ». Le baume à lèvre est d’origine naturelle et 100% végan. Il est composé d’huile de noyaux de cerises et de patates douces, ingrédients aux propriétés antioxydantes. Un baume idéal pour celles « qui ne veulent pas se débarrasser de leur tube de rouge à lèvre fétiche et/ou qui ont besoin de prendre soin de leurs lèvres en alliant qualité et naturalité » !