Les applications mobiles deviennent-elles l’arme la plus efficace des consommateurs-militants ? Quand on sait que la plupart des consommateurs font leurs courses avec leur téléphone mobile et qu’une part croissante d’entre eux l’utilise quand elle éprouve le besoin d’être guidée, celui-ci pourrait bien exercer une pression croissante sur les marque.

« Beat The Microbead »

L’application « Beat The Microbead » apporte aux consommateurs une série d’informations sur la présence de microbilles de plastique dans les cosmétiques. L’objectif étant de permettre à ceux qui sont sensibles à l’écologie d’acheter en toute connaissance de cause.

Comme souvent, le principe est assez simple. Il suffit de scanner le code barre des produits cosmétiques pour savoir grâce à un code couleur si ces derniers contiennent ou non des microbilles de plastiques :

 la couleur rouge indique que le produit contient des microbilles de plastique,
 la couleur orange indique que le produit contient certes des microbilles, mais que le producteur a fait part de son intention de les remplacer ou de modifier la composition de ses produits dans un futur proche,
 la couleur verte indique que le produit n’en contient pas.

La version internationale et multiplateformes de l’application - qui n’était initialement disponible qu’en néerlandais pour iOS - a été développée avec le soutien financier du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et de l’ONG britannique Fauna & Flora International (FFI). L’application est disponibles gratuitement en cinq langues (anglais, espagnol, allemand, français, néerlandais).

Toutefois, cette application ne fonctionne que dans la mesure où la base de données des produits cosmétiques contenant ou non des microbilles de plastique est correctement alimentée. Différentes ONG aux États-Unis, au Royaume Uni, en Allemagne, en France, à Hong Kong et au Canada ont commencé ce travail. Elles ont récemment été rejointes par d’autres organisation au Brésil, en Suède et en Nouvelle Zélande.

La problématique des microbilles

La présence de microbilles de plastique dans les produits de consommation, notamment les cosmétiques, est accusée d’avoir des impacts sur le milieu marin mais aussi indirectement sur la santé humaine puisqu’elles entrent dans la chaîne alimentaire.

« Le plastique ne se décompose que partiellement et se transforme en petits morceaux appelés microbilles. Le pire c’est que les usines de traitement des eaux sont incapables de filtrer complètement ces microbilles qui agissent donc directement la soupe de plastique qui menace les océans,  » explique Jeroen Dagevos de la North Sea Foundation.

L’objectif final des ONG est bien évidemment de pousser les entreprises à ne plus utiliser de microbilles plastiques en les remplaçant par d’autres matériaux plus respectueux de l’environnement, à l’image d’Unilever et Lush qui ont annoncé leur décisions d’abandonner ces produits au début de l’année, ou plus récemment, The Body Shop.