« La recherche de nouvelles matières, économes en ressources, renouvelables, recyclables ou biodégradables, correspond à une vraie demande mondiale. Nous investissons donc massivement pour développer des produits éco-conçus et éco-sourcés », explique Alexandre Escarra, CEO.

L’entreprise a ainsi réalisé une analyse approfondie de l’offre de matières alternatives capables de répondre aux demandes de durabilité, sans pour autant imposer de renoncer aux atouts esthétiques et industriels des matériaux jusque-là les plus utilisés.

Matières traditionnelles et innovantes

De nouvelles matières accessibles utilisant des fibres naturelles issues de ressources renouvelables non pétrolières sont maintenant exploitées dans le secteur du gift. C’est le cas des fibres de bamboo ou de riz, ou des tissus à base de coquilles d’huitres que propose The Gift Lab à ses clients.

Ces matières s’accompagnent également du renouveau de fibres végétales ancestrales tombées en désuétude, à l’image du lin, du jute, du chanvre ou de la fibre de ramie, confectionnée à partir de tiges d’orties, une plante qui pousse, sans irrigation ni pesticides !

« Comme nous nous engageons à sourcer et produire au plus proche de nos clients, nous avons également répertorié la traçabilité de chaque matière et fournissons les certifications correspondantes », précise-t-on au sein de l’entreprise.

En parallèle, les alternatives d’origine végétale se sont multipliées. Le Piñatex, issu de feuille d’ananas, le « cuir de pomme » (Apple Leather), issu des trognons et peaux résiduels de l’industrie alimentaire, la fibre Bananatex ou le cuir Vegea, à base de marc de raisin, ou encore le Muskin, obtenu grâce au chapeau du champignon Phellinus ellipsoideus, sont les exemples les plus connus de ce changement dans le secteur.

Toutefois, ces matériaux restent chers. Même si la demande importante du secteur de la mode devrait permettre à terme une utilisation plus courante, leur production reste souvent limitée à des petites séries et des projets retail spécifiques.

Matériaux recyclés ou surcyclés

Pour les projets de gift with purchase, des solutions plus abordables offrent elles aussi un intérêt écologique non négligeable. «  Paptic propose ainsi une alternative biosourcée au plastique pour de nombreuses réalisations et emballages », explique-t-on chez The Gift Lab. Issu de fibres de bois, doux au toucher, il peut se coudre, se zipper, se souder, et peut être décoré par estampage, embossage et vernissage. Il est à la fois biodégradable et recyclable !

Plus classique, le R-PET est maintenant reconnu et apprécié pour sa flexibilité et son prix accessible. Autre plastique recyclé, le R-PVB (PVB recyclé) sert de substitut au PU pour la réalisation de films souples similicuir.

Des alternatives au polybag plastique à base de canne à sucre, d’algue ou d’amidon de maïs sont également des solutions pour limiter l’impact du suremballage dans cette industrie.

« Certaines technologies sont encore émergentes, mais aujourd’hui nous disposons d’une palette de matériaux qui permettent de proposer de nombreuses solutions durables à des prix tout à fait compétitifs. Nous pouvons notamment réaliser des trousses en matières recyclées, dotées de zips dont les dents et stoppeurs sont en R-PET et le ruban en matière naturelle ou biosourcée », souligne Alexandre Escarra. « Pour les coffrets, on peut aussi réaliser des cales à base de fibres de champignon ou de chanvre, ou proposer des sachets et sacs thermosolubles ou biodégradables, à base de fécule de manioc, de fécule de maïs ou d’algues ».

Aujourd’hui, The Gift Lab emploie une dizaine de personnes et prévoit de clôturer 2020 en progression, avec un chiffre d’affaires compris entre 6 et 7 millions d’euros. Environ 60% des ventes sont destinées au secteur de la mode et 40% à celui de la beauté. Certifiée Silver par EcoVadis, l’entreprise dispose d’un bureau d’achat à Shenzen, en Chine, et une représentation commerciale est en cours d’ouverture à New York.