Hajime Suzuki (gauche) & Kyoko Nagakusa (droite), Reed Exhibitions Japan Ltd.

Avec une augmentation d’environ 60% du nombre d’exposants par rapport à 2012, Cosme Tokyo est devenu dès sa seconde édition l’un des principaux événements de la filière des cosmétiques au Japon. Le salon a même pris une dimension nettement plus internationale, avec pour la première fois la présence d’un important pavillon coréen.

« La participation coréenne est importante pour le salon car la Corée et le Japon sont les deux plus importants faiseurs de tendances pour le secteur de la cosmétique en Asie, » explique Hajime Suzuki, Directeur, Group VP, International Sales & Marketing Division, chez Reed Exhibitions Japan Ltd.

De son côté, Cosme Tech, la partie du salon dédiée aux fournisseurs, progresse également avec un assez large éventail de fournisseurs de packaging, d’ingrédients et de services de formulation, le tout complété de sessions scientifiques en partenariat avec des universitaires et chercheurs japonais, malheureusement uniquement proposées en japonais.

En fait, la combinaison des deux événements offrait un bon équilibre de produits et de services : les fournisseurs d’ingrédients (y compris les participants du forum scientifique) représentaient 12% des exposants, les fabricants à façon, 22%, et les fournisseurs d’emballages primaires ou secondaires 21%, tandis que les fabricants de produits finis représentaient 45% des exposants.

« De plus, le nombre d’exposants non-japonais a beaucoup progressé et représente maintenant 25% du total des participants. Et nous pensons que ce chiffre va continuer d’augmenter pour la prochaine édition, » ajoute Hajime Suzuki.

Le défi de l’accès au marché

Pour encourager la participation d’acteurs internationaux, les organisateurs ont conscience de devoir composer avec la réalité du marché japonais qui n’a pas la réputation d’être particulièrement facile d’accès.

Plusieurs des entreprises étrangères présentes sur le salon disposaient d’ailleurs déjà d’un agent ou d’un distributeur au Japon. Pour Jacques Jourlait, Directeur Général de Coverpla, un fournisseur français de packaging standard en verre qui participait pour la première fois à cet événement, « disposer du bon partenaire est un élément important de la réussite sur ce marché. »

Même conseil de la part de Aeneas Hall, Responsable commercial pour Manuka Doctor, une marque de soin néo-zélandaise à base de venin d’abeille : « il est important de trouver le bon distributeur avant de venir ici. »

Pour Mario De Luigi, le Président du fournisseur italien de maquillage et soins de prestige, B.Kolor Make Up & Skin Care, qui travaille en direct avec le Japon et qui participait pour la deuxième fois au salon, il faut surtout « effectuer un bon travail de préparation en amont et de disposer d’une personne parlant japonais. » Pour lui, si le marché est « plus difficile qu’en Europe » c’est parce que les acheteurs « ont besoin d’être surpris, et recherchent d’abord l’innovation et l’originalité. »

De leur côté, les organisateurs ont décidé de favoriser les rencontres en organisant des rencontres d’affaires directes entre les exposants ne disposant de partenaires locaux et les opérateurs japonais visitant le salon.

« L’un des plus importants changements du marché japonais est le raccourcissement de la chaîne de distribution. La mise sur le marché se fait plus vite et les retours des consommateurs sont plus rapides et précis. En conséquence, il y a une forte demande d’innovation de la part de tous les acteurs, c’est une vraie chance pour les fournisseurs et les marques de l’étranger, » conclut Hajime Suzuki.

La prochaine édition de Cosme Tech et de Cosme Tokyo se tiendra du 27 au 29 août 2014.