Anne Dussourt

Premium Beauty News - Quel était votre parcours au moment du concours et depuis ?

Anne Dussourt (édition 2017) - J’étais en 2e année du master de Formulation et d’Évaluation sensorielle de l’ISIPCA lorsque j’ai gagné le premier prix du concours en juin 2017.

Sabah Dihmane (édition 2017) - Pianiste et musicienne à l’origine, j’ai donc un parcours atypique, mais ma passion pour le parfum et les odeurs m’a menée, en parallèle, vers une formation d’assistant parfumeur à l’ISIPCA. J’ai ensuite remporté le 5e prix du concours, ainsi que le Prix du Public lors de la Beauty Week du Printemps de Rouen.

Chana Cynamon

Chana Cynamon (édition 2018) - J’étais en dernière année à l’École Supérieure du Parfum lorsque j’ai remporté le prix. Diplômée de l’école en septembre dernier, j’ai depuis intégré le laboratoire indépendant Pallida, auprès des parfumeurs Thomas Fontaine et Vanina Muracciole. Une expérience qui offre une regard autonome et polyvalent sur le métier de nez.

Flavia Durante (édition 2018) - Je suivais un cursus de parfumerie, création et management à l’ISIPCA, un nouveau diplôme créé en partenariat avec IFF, après un passage par le GIP à Grasse. Mais j’ai décidé d’arrêter en 2ème année, après un stage chez IFF, où j’ai beaucoup appris. Cette expérience cumulée au GIP m’a semblée suffisamment complète pour devenir parfumeur indépendant. J’ai en effet l’intention de perfectionner mes acquis au sein de la marque Pro Fumum Roma, petite maison italienne fondée par ma famille.

Premium Beauty News - Le parfum est ensuite distribué chez Damiette et dans les parfumeries partenaires…

Anne Dussourt - Une année s’écoule entre la remise des prix et la mise en vente de notre parfum. Une année nécessaire pour mener à bien la production de la fragrance avant sa mise en vente. Une opportunité intéressante, durant cette période, de se familiariser avec l’envers du décor : design, partenaires, flaconnage… Mon cas est un peu particulier, car ma création s’inspirait de l’univers du vin, ayant grandi dans la propriété viticole de mes parents, où elle a été vendue en marge des circuits classiques du concours.

Chana Cynamon - Les parfums lauréats de l’édition 2018 vont être mis en vente pour l’Armada de la Liberté à Rouen ce mois de juin. Une production 100% française, qui sera disponible chez Damiette ainsi que sur son site internet. Cécile Vialla recherche actuellement d’autres boutiques partenaires.

Premium Beauty News - Quels ont été les bénéfices du concours pour vous ?

Anne Dussourt - C’est évidemment un joli coup de pouce. Même si le prix était encore peu connu lors de la première édition, il souligne la créativité d’un candidat et sa capacité à développer un projet sensoriel cohérent. Un atout qui m’a été précieux lors des entretiens que j’ai passé chez Symrise pour obtenir un stage et ensuite en intégrer l’école. D’un point de vue personnel, c’est encourageant. C’est surtout un privilège que de suivre la concrétisation d’un de ses projets.

Sabah Dihmane

Sabah Dihmane - C’est une belle reconnaissance professionnelle, surtout pour quelqu’un qui ne sort pas d’un parcours classique. Le prix du Public du Printemps m’a aussi apporté une belle visibilité, celle de la reconnaissance du public. Mais cela ne m’a en revanche pas aidée en termes de carrière, puisque je n’ai pas encore réussi à intégrer une grande école de maison de composition.

Chana Cynamon - Les retombées sont excellentes, notamment lorsqu’on postule auprès de grandes maisons, pour se démarquer. C’est rassurant, on se sent plus compétitive pour tenter sa chance dans d’autres prix, comme celui de la SFP. C’est un véritable atout que de pouvoir sortir de l’école en ayant déjà une de ses créations distribuée sur le marché. En outre, l’année de production offre une expérience unique pour un apprenti parfumeur : celle de présenter son parfum à des professionnels, mais aussi d’interagir avec le public. Une opportunité précieuse lorsqu’on se destine à intégrer une grande maison de composition où l’on n’est jamais en lien direct avec le client.

Flavia Durante

Flavia Durante - C’est un honneur d’être plébiscitée par un jury professionnel et d’être distribuée dans une parfumerie de niche. Une marque de confiance qui offre beaucoup d’assurance, tout comme le fait de devoir présenter sa création à la presse ou dans des événements tels que le CEW. La simple participation au concours est déjà une expérience très positive, car c’est formateur de devoir composer autour d’un thème précis, avec des matières imposées et d’élaborer un projet sensoriel de A à Z.

Premium Beauty News - Quels sont vos projets pour la suite ?

Anne Dussourt - Je viens d’intégrer pour trois ans l’école de parfumerie d’une grande maison. À terme, j’aimerais continuer à évoluer au sein d’une grande maison telle que Symrise.

Sabah Dihmane - J’espère également intégrer une grande maison de composition.

Chana Cynamon - Je recherche actuellement un poste au sein d’une grande maison de composition pour enrichir mes acquis. Une belle occasion d’être formée en interne, pour continuer d’apprendre, mais surtout d’avoir une vision à 360 de la profession de parfumeur, après un premier stage au sein d’une petite structure indépendante. Une expérience complète du métier de parfumeur, que j’aimerais à terme mettre au profit de ma propre marque, ou pour la création de concepts de marques, avec un aspect plus marketing.

Flavia Durante - Je souhaite étoffer mon expérience de parfumeur indépendant auprès de ma famille à Rome. Un laboratoire va être installé auprès de notre boutique, où je vais pouvoir perfectionner mes acquis tout en créant pour notre maison familiale ProFumum Roma.

Rendez-vous le 20 juin 2019 pour la remise des prix de l’édition 2019 en partenariat avec Firmenich.