Les services douaniers ont saisi mi-mai près de 20.000 contrefaçons de parfums de grandes marques de luxe dans le port de Calais (Pas-de-Calais) et dans un entrepôt de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), a indiqué mardi la douane, rappelant les risques que posent ces faux parfums pour la santé.

À Calais, les douaniers ont mis la main le 15 mai sur 10.000 flacons de 33 ml, un format qui "n’existe pas chez les fabricants", a rappelé la douane dans un communiqué. Parmi les parfums contrefaits, certains copient de célèbres fragrances des maisons Chanel, Dior, Tom Ford ou encore Thierry Mugler.

Les flacons ont été retrouvés dans des cartons entreposés dans un fourgon qui était arrivé "à grande vitesse" et avait tenté "de se dissimuler derrière plusieurs camions" dans le port de Calais, précise le communiqué.

Le chauffeur de ce fourgon a d’abord indiqué aux douaniers qu’il transportait des chiffons, des magnets pour frigo et des produits cosmétiques "entre la Pologne et le Royaume-Uni", avant que les douaniers ne découvrent la marchandise contrefaite.

Outre le format des flacons, "les packagings sont identiques pour toutes les marques découvertes, les conditionnements ne répondent pas aux standards de ce type de produits", et "les marchandises sont en provenance de Pologne", détaille la douane.

Le 16 mai, ce sont les douaniers de région parisienne qui ont saisi plus de 9.200 flacons dans un entrepôt de Garges-lès-Gonesse, là aussi imitant des marques de luxe comme Dior, Givenchy ou Armani, et venant de Bulgarie.

"Certaines mentions reprises sur les emballages, l’étiquetage et l’apparence des marchandises ne laissent aucun doute quant au caractère contrefaisant des marchandises", a détaillé la douane.

"La qualité médiocre des produits (odeurs chimiques, couleur jaune des liquides, traces de colle sur les bouteilles) témoigne par ailleurs d’une potentielle dangerosité pour les utilisateurs", a-t-elle alerté.

Plus de deux millions de parfums contrefaits ont été saisis en 2024, rappelle la douane, "plus du triple" qu’en 2023 et "20 fois plus qu’en 2020".

La douane indique aussi saisir des "bidons de fragrances, flacons vides" et "machines de conditionnement", émettant l’hypothèse que ces faux parfums sont assemblés "dans des ateliers clandestins" sur le territoire français.

La vente de parfums contrefaits alimente les "activités de réseaux criminels", souvent impliqués dans d’autres trafics, dont les stupéfiants, soulignent aussi les services douaniers.