Accessoire pas si accessoire, le pinceau de maquillage est désormais un incontournable de nos salles de bain, dont les ventes repartent à la hausse avec la sortie de la crise sanitaire et la reprise de la vie sociale. Si l’innovation a longtemps porté sur l’amélioration des performances d’application des poils, le consommateur attend désormais plus d’efforts sur l’éco-conception.

Quelles sont les problématiques rencontrées ? Quelles solutions y apporter ? Taiki Cosmetics Europe, fournisseur d’accessoires beauté et spécialiste de l’application, a dû faire face à ces questions durant les 18 mois de développement de leur toute nouvelle gamme de pinceaux de maquillage : « Mix&Match Ecobrush ».

Manche et virole : comment réduire les matériaux ?

La question de la nature des matériaux employés pour le manche et la virole des pinceaux s’était déjà posée, avec en réponse la création de la gamme « One Cut Brush », des pinceaux taillés dans une seule pièce de bois FSC, permettant de s’affranchir du métal traditionnellement utilisé pour tenir les poils.

L’écoconception consiste à améliorer l’existant de façon plus responsable. Alors comment aller plus loin sur le couple manche-virole, tout en préservant le plaisir d’utilisation ? Le pôle Ecodesign de Taiki s’est concentré sur la réduction des matériaux afin d’agir sur les ressources utilisées, et sur l’empreinte carbone du transport.

« Nous avons voulu concevoir une gamme de pinceau avec le moins de matière possible, mais sans pour autant rogner sur la performance et le confort d’utilisation. Plutôt que des mini-formats peu pratiques, manquant de précision, nous avons imaginé un set de pinceaux tout en bois avec des têtes interchangeables, sur un format classique » déclare Alix Bellanné, Directrice Marketing & Communication de Taiki Cosmetics Europe. Ainsi, une gamme complète de 10 pinceaux ne nécessite que 3 manches réutilisables, permettant de réduire de 40% le poids total de matériaux utilisés et transportés.

« Si le concept de pinceaux à têtes interchangeables existe déjà sur le marché, ces pinceaux sont composés de plastiques issus d’énergies fossiles. C’est la première fois qu’une telle gamme pourra être produite à partir de ressources naturelles et renouvelables, les bois utilisés étant issus de forêts gérées durablement et certifiés FSC » précise Alix Bellanné.

L’utilisation par le consommateur final est un jeu d’enfant, les têtes se clipsant d’un seul geste sur les 3 tailles de manche, tout simplement.

Et du coté des fibres, comment améliorer la naturalité tout en restant vegan ?

À l’origine, et jusque dans les années 2010, les touffes des pinceaux utilisaient des poils naturels d’origine animale, principalement de la chèvre, du poney ou encore de la martre. La prise de conscience « cruelty-free » et l’essor du veganisme ont conduit la majorité des marques à se tourner vers des fibres 100% synthétiques, mais également 100% issues de la pétrochimie (PBT ou nylon). S’il est possible d’utiliser une part de PET recyclé dans ces fibres, Taiki a choisi de se poser la question des ressources naturelles et renouvelables : comment réduire la part des matériaux pétrochimiques et revenir à plus de naturalité sans revenir au poil animal ?

« Experts de l’application beauté, nous avons à cœur de ne pas dégrader les performances maquillage de nos articles lors de leur passage au pôle éco-conception. Nous écartons toute proposition, si naturelle soit-elle, qui ne donne pas satisfaction d’un point de vue douceur, prise et restitution de la formule, résultat maquillage, résistance au lavage » explique Alix Bellanné. Taiki a ainsi sélectionné le Naturlon 60, une fibre vegan, composée à 60% de matériau biosourcé, réduisant d’autant la part de PBT. Ce matériau est issu d’une partie non comestible du maïs, évitant ainsi d’utiliser des ressources alimentaires. Un effilage spécial a été effectué afin de garantir douceur et uniformité d’application aussi bien des poudres que des formules liquides.

Un lancement au MakeUp in Paris

Cette nouvelle gamme « Mix & Match Ecobrush » sera présentée pour la première fois au salon MakeUp in Paris les 16 et 17 juin 2022. Elle sera entièrement personnalisable comme tous les articles pensés et fabriqués par Taiki pour les marques cosmétiques. L’entreprise recommande d’ailleurs de choisir la gravure laser comme méthode de parachèvement afin de s’affranchir des encres et de pousser l’écoconception jusque dans ses moindres détails.