Derek Hindle

À quoi ressemble le groupe après la fusion de Berry et de RPC ?

Derek Hindle - Les 153 sites de production de RPC dans 33 pays s’ajoutent à ceux de Berry pour constituer un réseau d’environ 290 usines et environ 48000 employés dans le monde, avec un chiffre d’affaires estimé à 13 milliards de dollars (chiffre d’affaires net). 57% des ventes sont générées en Amérique du Nord et 35% en Europe, 3% en Asie-Pacifique et 3% en Amérique latine.

Quel est l’arrière-plan stratégique de cette fusion ?

Derek Hindle - C’était un ajustement naturel car les deux activités sont très complémentaires. Cette fusion nous aide à accroître notre taille au niveau mondial, à améliorer notre qualité et nos services. Nos deux sociétés ont établi des relations de long terme avec leurs clients et sont en mesure de partager les processus et de tirer le meilleur parti de leurs activités respectives. Cela nous aidera à contrôler nos coûts et à augmenter l’efficacité de notre outil industriel. Nous pourrons offrir des capacités différenciées de standardisation et de personnalisation, mais également des solutions haut de gamme, économiques et durables.

Avec Berry, RPC Bramlage, bien connu pour ses pompes haut de gamme et ses systèmes airless, dispose désormais d’un outil de production aux États-Unis et pourra y transférer sa technologie. Inversement, la technologie et le savoir-faire américains pourront être partagés avec les sites européens. Nous sommes maintenant en mesure d’offrir une présence locale sur le marché avec une vaste gamme de produits et une large sélection.

La durabilité est une préoccupation majeure de l’industrie cosmétique. Comment comptez-vous répondre à cette question complexe ?

Derek Hindle - Nous avons pris des mesures pour assurer la durabilité de nos produits et de notre activité, notamment pour réduire notre consommation d’eau et d’énergie dans nos usines et, au final, pour fabriquer des produits plus propres. Là encore, les meilleures pratiques seront échangées au sein de la nouvelle organisation et des synergies seront trouvées pour rendre notre société encore plus durable.

Nous travaillons ainsi sur une gamme d’emballages rechargeables. Cette technologie sera répartie dans tous nos sites de production. Nous élargissons notre gamme Natura Pack pour intégrer cette solution à d’autres produits, notamment des pompes, des déodorants, etc. Nos pompes sont un produit à haute valeur ajoutée qui ne doit pas être jeté une fois l’emballage vide. Nous offrirons à nos clients la possibilité de commander des emballages séparables avec des récipients, des pots et des distributeurs rechargeables, ainsi que des pompes et bouchons séparés. Les pièces extérieures deviennent alors de plus en plus premium avec une grande diversité de décors. Les contenants peuvent également être décorés et adaptés aux besoins saisonniers ou du marché. Les marques pourront ainsi encourager les consommateurs à rester fidèles, par exemple lors de la commande en ligne de produits réutilisables.

Par ailleurs, cette fusion permet à Berry d’accéder à des installations de recyclage, avec le groupe RPC bpi, l’un des plus grands recycleurs de déchets en polythène en Europe, qui fournit au marché actuel des plastiques recyclés post-consommation (PCR).

En ce qui concerne le nom de la société, RPC, M&H et les autres marques du portefeuille resteront-elles actives ?

Derek Hindle - Certaines marques ont une fortee notoriété, par exemple M&H est très connu pour ses petits lots avec un temps de réaction très rapide, ou encore Bramlage, connu pour ses pots et ses systèmes de distribution haut de gamme. À l’heure actuelle, ces marques et quelques autres resteront intactes mais seront regroupées sous la bannière Berry Global.