Le projet, lancé en 2022 par plusieurs géants de l’industrie mondiale des cosmétiques, se concrétise après plusieurs années de développement et de concertations entre plus de 70 entreprises et associations. L’EcoBeautyScore (EBS) note les produits de A à E en fonction de leur impact sur l’environnement tout au long du cycle de vie du produit.
« L’EcoBeautyScore offre à l’industrie de la beauté l’outil de transparence qui lui manquait depuis longtemps. Pour la première fois, les marques peuvent communiquer sur leur impact environnemental de manière scientifique, cohérente et compréhensible pour les consommateurs », explique Jean-Baptiste Massignon, directeur général de l’associatio EcoBeautyScore, l’organisation sans but lucratif qui porte l’initiative.
16 indicateurs d’impact
La note EBS est basée sur la méthodologie de l’empreinte environnementale des produits (Product Environmental Footprint, PEF) de l’Union européenne. Elle évalue l’impact d’un produit sur 16 indicateurs, notamment les émissions de carbone, la consommation d’eau et l’épuisement des ressources.
La variété des critères pris en compte et la solidité de sa méthodologie font de ce système de notation un instrument « à la fois techniquement rigoureux et facile à comprendre », souligne Laurent Gilbert, directeur scientifique d’EcoBeautyScore. Il s’agit aussi, explique-t-il, d’un « puissant outil d’incitation au progrès pour l’industrie de la beauté »
Démarrage en Europe
Dans un premier temps, l’EcoBeautyScore concerne quatre catégories de produits : les shampooings, les après-shampooings, les gels douche et les soins du visage.
De grandes marques de beauté telles qu’Eucerin, Garnier, L’Oréal Paris, Neutrogena, Nivea et Schauma ont commencé à publier ces scores sur certains marchés européens et au Royaume-Uni. Pour le moment, ceux-ci sont visibles sur les pages web des produits concernés. L’étiquetage des EBS sur les emballages devrait débuter fin 2025 en Europe.
Après ses premiers pas en Europe, l’EBS devrait progressivement s’étendre à l’échelle mondiale et couvrir l’ensemble de la gamme des produits de beauté. Le système est ouvert à toutes les marques de cosmétiques souhaitant y adhérer.
« C’est encourageant de voir les entreprises pionnières commencer à publier leurs scores. C’est une avancée majeure vers plus de transparence et de responsabilité collective pour l’ensemble du secteur. Nous savons que le changement ne se fera pas en un jour, mais c’est ainsi que l’on progresse : avec un cadre commun, des données fiables et la volonté d’éclairer des choix plus durables pour la planète », conclut Jean-Baptiste Massignon.
























