Mibelle Biochemistry a été le pionnier de la cosmétique des cellules souches végétales lors du lancement de son actif à base de cellules souches de pomme en 2008. Comment vous organisez-vous pour proposer de telles innovations sur le marché ?

Dr Fred Zülli - L’industrie cosmétique est très dynamique et se caractérise par des cycles de produits courts et un besoin constant de nouvelles allégations et histoires. Les actifs permettent de répondre à ces besoins dans le produit final. Chez Mibelle Biochemistry, nous avons mis en place un processus d’innovation holistique qui nous permet de proposer régulièrement de nouveaux produits et concepts. Ce processus d’innovation couvre les nouveaux produits issus de technologies et concepts biochimiques particuliers mais également le marketing et la chaîne d’approvisionnement.

Quelle nouvelle innovation vous envisagiez-vous de lancer au in-cosmetics de Barcelone ?

Dr Fred Zülli - in-cosmetics Global est le plus grand événement de l’année pour le lancement de nouveaux produits. Cette année, nous lançons deux nouveaux produits à cette occasion.

Le premier, Poly-Fructol Plus, est un hydratant pour les applications rincées ou non.

Le second, Alpine Rose Active, aborde pour la première fois en cosmétique le concept anti-âge novateur des « Sénolytiques ». Avec cette nouvelle approche, nous visons à éliminer spécifiquement les cellules sénescentes dans la peau sans nuire aux cellules saines. Les cellules sénescentes de notre peau ne prolifèrent plus, mais elles ne sont pas non plus mortes ; elles libèrent des cytokines nocives et infectent les cellules saines pour les rendre sénescentes également. C’est pour cette raison qu’on les surnomme « cellules zombies ». Notre actif Alpine Rose Active est capable de les éliminer de la peau.

Mibelle Biochemistry a lancé deux nouveaux actifs cette année, dont Alpine Rose Active qui aborde pour la première fois en cosmétique le concept anti-âge novateur des « Sénolytiques »

Quels types de défis observez-vous sur le marché ?

Dr Fred Zülli - Nous assistons à une fragmentation rapide du marché cosmétique qui conduit à un nombre très élevé de produits et de marques. Chaque marché ou même chaque client a son propre cahier des charges relatif à la réglementation concernant ce qui peut être utilisé comme matière première pour formuler les produits finaux. La réglementation évolue rapidement, ce qui limite l’innovation. De plus, il est devenu nécessaire de proposer plusieurs versions d’un même actif pour répondre aux différentes exigences du marché, notamment en ce qui concerne le système conservateur.

Dr Fred Zülli - Comment fonctionne Mibelle Biochemistry en ce moment pendant la crise des coronavirus ?

Dr Fred Zülli - Nous avons mis la plupart des employés de la R&D, du marketing et des ventes en mode « home-office ». Cependant, heureusement, nous pouvons continuer à fabriquer, expédier et contrôler la qualité comme d’habitude afin de soutenir nos clients dans le monde entier. Nos nouveaux produits ont été lancés via des webinaires à nos distributeurs et clients, et ceux-ci seront soutenus par des campagnes de marketing, notamment en ligne.

Que prévoyez-vous pour les semaines et les mois à venir ?

Dr Fred Zülli - Nous avons annulé toutes nos activités nécessitant un voyage et nous nous attendons à ce que tous les salons liés à l’industrie cosmétique prévus en 2020 soient reportés ou annulés.

Nous allons utiliser ce temps supplémentaire pour nous concentrer sur le développement de nouveaux actifs issus de nouvelles technologies ou histoires.

Comment imaginez-vous l’avenir ?

Dr Fred Zülli - Nous pensons que la crise du coronavirus aura un impact négatif considérable sur l’économie mondiale.

Cependant, l’industrie cosmétique pourrait peut-être récupérer plus rapidement que d’autres industries. Par conséquent, nous avons lancé de nombreux projets de recherche et nous embaucherons du personnel supplémentaire afin de pouvoir développer davantage Mibelle Biochemistry une fois la crise terminée.