Pour dresser un portrait représentatif des consommateurs beauté en France, le site de ventes privées s’est associé au cabinet de tendances de NellyRodi pour une étude qualitative d’ampleur [1]. Et le résultat est clair, selon les deux partenaires : les promesses scientifiques ne suffisent plus, 72% des Français ont intégré leur routine beauté dans un équilibre de vie global incluant le sport et l’alimentation, rendant les critères d’achat bien plus pragmatiques.

Bien-être et fonctionnalité

Pour 72% des personnes interrogées, la beauté relève d’abord de l’intention pour soi, et l’univers des cosmétiques est associé à une attente de plaisir de bien-être, dans l’objectif (pour 67% des répondants) de se sentir bien « à l’intérieur comme à l’extérieur  ». Le bénéfice d’image ou de norme sociale arrivant bien après.

Toutefois, au-delà de l’imaginaire de plaisir et de bien-être, les décisions d’achat, en revanche, sont bien plus pragmatiques ! Le prix reste ainsi décisif dans l’acte d’achat, pour 46% des répondants, et l’efficacité (pour 37%) arrive en deuxième position. Les consommateurs indiquent chercher des produits capables de répondre à un besoin spécifique de beauté et de santé, révélant ainsi une expertise croissante en la matière. La composition des produits est d’ailleurs capitale pour 36% d’entre eux.

Accessibilité

Les achats beauté des Français sont ainsi principalement motivés par le besoin de remplacer un produit fini (71%) ou par un besoin spécifique (59%), ainsi que par la présence de promotions (59%). Cette recherche de bonnes affaires se reflète dans les endroits où les gens préfèrent faire leurs achats, tels que les sites discounts/de ventes privées, les enseignes/sites multimarques et les pharmacies.

La dépense mensuelle en produits et services beauté est d’ailleurs modérée, puisque près de la moitié de l’échantillon déclare dépenser entre 30 et 50 euros par mois.

Sécurité et réassurance

Les Français restent attentifs aux produits qu’ils consomment et ont besoin d’être rassurés car ils entretiennent une certaine méfiance vis-à-vis des discours de marques. Ainsi, 44% font attention à la toxicité des produits, lisent la composition et évitent certains ingrédients. Ils se rassurent en demandant conseil, à la fois aux professionnels (43%), à leurs pairs (24%) et se réfèrent aux avis clients (36%).

Expertise

Les consommateurs de beauté français ont développé une certaine connaissance de leur peau, de ses besoins et des types de produits qui leur conviennent le mieux en vue d’une efficacité durable : 75% des interrogées ont une routine courte en semaine et utilisent entre 1 et 5 produits. 51% choisissent pour cela, principalement des produits avec des ingrédients actifs spécifiques : rétinol, acide hyaluronique, Vitamine C, etc.

Démarche plus engagée

De façon moins prégnante, la question de la conscience écologique et sociale commence à infuser dans les achats beauté, sans pour autant être un prérequis à l’achat. Deux engagements génèrent une plus forte adhésion : une production respectueuse de l’environnement (59%) et le respect des salariés (39%).

Archétypes de consommateurs

Sur cette base, les auteurs de l’étude proposent cinq profils de consommateurs archétypaux :

 Les casuals (35%), adeptes de la beauté plaisir, elle est pour eux un moyen de se maintenir,
 Les wellness seekers (27%), les adeptes d’une beauté saine pour qui il s’agit surtout d’une hygiène de vie,
 Les classiques (18%), pour qui la beauté est d’abord statutaire, un moyen de se sentir bien,
 Les beautystas (12%), ces expertes beauté qui cherchent « la meilleure version d’elles-mêmes »,
 Les cool kids (8%) pour qui la beauté est source de divertissement, une source d’amusement.