Le numéro un mondial du luxe LVMH a nommé Michael Burke, conseiller de Bernard Arnault depuis 2023 et ancien PDG de Louis Vuitton, à la tête de sa division Amériques, sur fond de ralentissement aux États-Unis, selon un message interne consulté par l’AFP mardi 8 juillet.

Âgé de 68 ans, Michael Burke, Franco-Américain formé à l’Edhec, a notamment été directeur général de Dior aux États-Unis, PDG de Fendi, directeur général de Bulgari et PDG de Louis Vuitton pendant dix ans.

Cette nomination intervient au coeur d’une "période géopolitique complexe et mouvante", affirme le communiqué interne du groupe, et "souligne", selon le même message, la volonté de LVMH d’approfondir "ses investissements dans la région" dans les années à venir.

Le groupe, qui réalise un quart de son chiffre d’affaires aux États-Unis, a enregistré une légère baisse de ses ventes dans ce pays au premier trimestre et doit désormais faire face à la menace de nouveaux droits de douane annoncés par le président Donald Trump.

Bernard Arnault, cité dans le communiqué interne, met en avant "la vision de long terme" et "l’esprit d’entrepreneur unique" de Michael Burke, qui travaille avec le dirigeant depuis une quarantaine d’années.

Conseiller de Bernard Arnault depuis février 2023, il a été nommé un an plus tard PDG de LVMH Fashion Group, division qui regroupe les maisons Céline, Givenchy, Kenzo, Loewe, Marc Jacobs, Patou, Pucci et Rossimoda. Il est également président non-exécutif du conseil d’administration du joaillier américain Tiffany, racheté par LVMH en janvier 2021.

Selon l’agence de chasseur de têtes Meet & Match, spécialisée dans le luxe, c’est un poste nouvellement créé pour "représenter et défendre les intérêts du groupe en Amérique du Nord et du Sud", "dans un contexte géopolitique complexe".

La Chine et les États-Unis, marchés les plus importants pour le secteur de luxe, connaissent une baisse de la demande, causée aux États-Unis par les fluctuations liées aux droits de douanes et en Chine par l’attitude attentiste de la classe moyenne, soulignait le cabinet de conseil Bain and Company dans une étude publiée mi-juin.