Le groupe américain de cosmétiques Estée Lauder a annoncé jeudi 1er mai un nouveau trimestre de résultats en berne, en raison notamment de la faiblesse de la consommation.
De janvier à mars, troisième trimestre de son exercice décalé, le bénéfice net de The Estée Lauder Companies a plongé de 53% par rapport à l’année précédente, à 159 millions de dollars.
Rapporté par action, et hors éléments exceptionnels, il ressort à 65 cents, largement supérieur au consensus des analystes de FactSet qui tablait sur 31 cents.
Le chiffre d’affaires d’Estée Lauder a lui chuté de 10% à 3,55 milliards de dollars, mais reste au-dessus des attentes.
Dans un communiqué publié jeudi, le groupe attribue la baisse de ses résultats à plusieurs facteurs, citant notamment l’humeur maussade des consommateurs dans plusieurs régions du monde, ainsi qu’une "conversion plus faible de la part des consommateurs chinois".
Estée Lauder "est également consciente des pressions inflationnistes (y compris celles causées par les droits de douane) sur sa base de coûts" et dit en "surveiller l’impact sur les préférences des consommateurs".
"Nous avons atténué plus de 40 % des effets initiaux des droits de douane, et nous continuons à y travailler", a assuré lors d’un appel aux investisseurs Stéphane de La Faverie, patron du groupe.
Le groupe de cosmétiques a par ailleurs confirmé son plan de restructuration qui prévoit la suppression de 5.800 à 7.000 postes nets d’ici fin 2026 et imposera à l’entreprise une charge comprise entre 1,2 et 1,6 milliard de dollars.
"Au 24 avril 2025, la société a approuvé des initiatives totalisant des charges cumulées de 623 millions de dollars et une réduction nette de plus de 2.600 postes", a indiqué Estée Lauder.
Stéphane de La Faverie se dit toutefois "confiant" dans la "capacité" de l’entreprise "à renouer avec la croissance des ventes au cours de l’exercice 2026", à condition "qu’il y ait une résolution significative des droits de douane récemment promulgués".