Les exportations françaises de produits cosmétiques ont poursuivi leur croissance en 2019, avec une progression de plus de 9% selon les chiffres rendus publics par les Douanes le 7 février. Depuis plus de 10 ans, les exportations tirent la croissance de l’industrie française des parfums et cosmétiques et ont atteint en 2019, 15,7 milliards d’euros.

Succès mondial

Ces résultats placent la filière cosmétique au deuxième rang des secteurs exportateurs en France, derrière l’aéronautique. Les cosmétiques français séduisent aussi les touristes : sur 5 produits cosmétiques vendus en France, 1 produit est acheté par un visiteur étranger. Au total, plus de 50% de la production française est exportée, et selon la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA), la seule activité export de la cosmétique emploie 130.000 personnes en France.

Avec 15,7 milliards d’euros d’exportations en 2019, les cosmétiques français disposeraient d’une part de marché mondial de 23% (Photo : © Volodymyr Hlukhovskyi / shutterstock.com)

L’Europe reste la première destination des exportations françaises de cosmétiques, suivie par les États-Unis, puis par l’Asie, dont la part progresse de manière spectaculaire. Les exportations vers la Chine ont ainsi bondi de 48% en 2019. La Chine passe ainsi du 7e au 4e rang des destinations pour les cosmétiques français. On note aussi une forte augmentation des exportations vers la Corée du Sud (+26%) et Singapour (+16%). Aujourd’hui, un produit cosmétique français sur 5 est vendu en Asie.

Après une progression moyenne de 10% par an depuis 2013, les exportations de cosmétiques ont permis à la France de conserver sa place de leader mondial avec une part de marché estimée à 23%.

Soins, parfums et rouge à lèvres

Les soins de la peau sont la principale catégorie exportée par l’industrie française, ils représentent plus de 7,3 milliards d’euros, en progression de plus de 46% sur les cinq dernières années.

Les parfums et eaux de toilette sont aussi extrêmement appréciés : leurs ventes à l’export (plus de 4,8 milliards d’euros) ont progressé de 23% en cinq ans.

Si le maquillage n’arrive qu’en troisième position, on notera l’impressionnante progression des exportations de produits de maquillage des lèvres, qui ont progressé de près de 80% en cinq ans, pour atteindre plus de 730 millions d’euros en 2019. Rien d’étonnant donc à ce que la société Hermès ait choisi cette catégorie pour sa première incursion dans le secteur du maquillage.

Selon la FEBEA, ce succès s’appuie sur de solides positions à « tous les niveaux de la chaîne de valeur ». La R&D du secteur cosmétiques est ainsi la plus performante de France, avec 3,6 brevets déposés par million d’euros dépensé.

« Ce succès repose aussi sur le dynamisme entrepreneurial du secteur », ajoute Patrick O’Quin, président de la FEBEA. « Chaque année, 170 nouvelles entreprises cosmétiques sont créées dans la filière, nourries par l’innovation foisonnante du secteur. Aux côtés de grands groupes mondialement reconnus, notre filière regroupe près de 85% de PME, réparties dans toute la France. Notamment, dans les territoires qui ont su valoriser leur savoir-faire historique en matière de parfums - la Provence par exemple- ou encore leurs richesses naturelles : la Bretagne notamment, grâce au succès des ingrédients cosmétiques issus de la mer ».