Enquête nationale

L’enquête réalisée l’année dernière a porté sur 30 échantillons représentant 28 produits cosmétiques prélevés sur l’ensemble du territoire par les services de l’AFSSAPS et ceux de la DGCCRF.

Parmi ces produits, 22 revendiquaient une certification (Ecocert, Visagro, ICEA-AIAB, BDIH) et 6 portaient une mention « produit naturel/bio ». Par ailleurs 12 produits annonçaient une composition sans conservateurs et 16 une composition sans parabènes et/ou sans phénoxyéthanol. Pour ces derniers, les conservateurs utilisés sont le sel d’acide benzoïque ou sorbique, l’alcool benzoïque et l’acide déhydroacétique.

Qualité microbiologique satisfaisante

Au final, en dépit d’un usage restreint des conservateurs, la qualité microbiologique de ces produits est jugée « satisfaisante » par l’AFSSAPS. Des lots d’un produit présentant une contamination bactérienne (Pseudomonas putida) ont toutefois fait l’objet d’un retrait du marché. Un autre produit a fait l’objet d’une remarque liée à une protection antimicrobienne insuffisante qui serait susceptible d’induire des risques microbiologiques pendant la durée prévisible de son utilisation.

Traces de conservateurs

La surprise provient en revanche de l’analyse de la composition chimique des produits. En effet, 6 produits présentés comme « sans parabènes et/ou sans phénoxyéthanol » contenaient des traces de méthylparabène à des teneurs comprises entre 0,01 et 0,04%. Un autre présenté comme sans conservateur contenait des traces de sels d’acide benzoïque ou sorbique.

Toutefois, l’Agence précise que « les teneurs retrouvées sont 20 à 60 fois plus faibles que les limites autorisées par la réglementation ». La présence de ces traces pourrait en fait résulter de leur utilisation dans les matières premières, et notamment celles d’origine végétale. Il n’y aurait donc pas eu d’intention frauduleuse de la part des entreprises concernées, mais simplement un défaut de maîtrise de la chaîne d’approvisionnement.

Information incomplète

La DGCCRF met par ailleurs en garde les fabricants contre la pratique consistant à mettre en avant l’absence d’un conservateur particulier, alors même que le produit en contient d’autres. « Une telle pratique, dès lors qu’elle consiste à délivrer une information délibérément incomplète au consommateur, pourrait être considérée comme susceptible de l’induire en erreur sur la composition réelle du produit, » précise l’autorité de contrôle dans un communiqué.