Pierre Hémar

Premium Beauty News - Votre groupe atteignait les 320 millions d’euros de chiffre d’affaires fin 2011 et vous annoncez 450 millions d’ici 2014 !

Pierre Hémar - Mais qu’on ne se méprenne pas ! Il ne s’agit pas d’ajouter du chiffre d’affaires à du chiffre d’affaires. Toutes les acquisitions et tous les investissements productifs que nous faisons depuis près de deux ans et que nous allons annoncer prochainement se situent dans la continuité de la gamme de métiers d’Ileos. Ce groupe a une histoire passée et présente. Nous bâtissons l’histoire future.

Premium Beauty News - Sur le plan des investissements productifs, vous annoncez plusieurs choses…

Pierre Hémar - Notre effort se porte cette année sur notre site français de Guidel où l’usine bénéficie d’un agrandissement de plus de 2 000 m2 et de l’installation d’une première ligne de vernissage/métallisation qui tournera dès le début de l’année prochaine. Il s’agit avant tout d’apporter davantage de valeur et de réactivité à nos clients, en intégrant une opération de valorisation de nos solutions de bouchage.

En Espagne, nous avons engagé un investissement de rupture, avec la construction d’une nouvelle usine équipée d’une nouvelle ligne d’anodisation automatique qui sera opérationnelle au troisième trimestre 2014. Là encore, la stratégie industrielle est d’accompagner nos clients dans la réalisation de produits plus complexes et délais toujours plus courts, afin de parvenir à un packaging différentiant pour le consommateur.

En Chine, nous allons diversifier la production, en grande partie dédiée jusqu’à présent aux tubes de rouge à lèvres, vers les secteurs du soin et du parfum. Je vous rappelle que, grâce à cet outil de production en Chine, Axilone a pu conquérir prêt de 20 % part de marché en rouge-à-lèvres en quelques années seulement. A cela s’ajoute un défi permanent, face à la hausse des couts et à l’appréciation de la monnaie : accroître l’automatisation et améliorer la productivité, qui sont clairement des priorités majeures en Chine.

Premium Beauty News - Un mot sur l’activité cartonnage ?

Pierre Hémar - Notre objectif est de finaliser ce que nous avons entrepris, en rassemblant Packetis et Alliora, afin de constituer un acteur capable de servir un spectre très étendu de clients, depuis le secteur pharmaceutique jusqu’au secteur du luxe, aussi bien dans les spiritueux que dans les parfums. Un effort particulier a ainsi été porté à mutualiser les bonnes pratiques de fabrication de chacune des 2 sociétés, et à capitaliser sur leurs expertises respectives : la qualité et la diversité des étapes d’ennoblissement du carton, chez Alliora, la maitrise des normes et des process pharmaceutiques chez Packetis. L’effort commercial est également concerté pour mieux servir ceux des clients du soins qui ont des attentes sur l’ensemble de ce spectre de savoir-faire.

Premium Beauty News - Et sur le plan des acquisitions, vous avez réalisés des mouvements majeurs…

Martin Haye

Martin Haye - Absolument, la fin de l’année 2012 a été particulièrement active, avec deux acquisitions, aux États Unis, et au Brésil. Aux Etats-Unis, vous avez suivi notre acquisition de la société Le Papillon (60 millions de dollars de chiffre d’affaires, deux sites de production dans le New Jersey, 120 personnes), leader américain de la monodose parfum. Cette acquisition, réalisée à travers notre division Bioplan renforce notre leadership dans le marché de l’échantillon parfum. Ce mouvement assoit définitivement la stature internationale de Bioplan, qui a constamment accru son maillage international, depuis l’acquisition de Socopol (Pologne) en 2007, à celle de Mappel (Brésil) en 2011 et 2012,

Premium Beauty News - Et l’Amérique du Sud, justement ?

Martin Haye - Vous savez que notre présence en Amérique du sud a commencé en juillet 2011 avec une prise de participation majoritaire dans la société brésilienne Mappel, spécialisée dans la fabrication et le conditionnement de produits de soins et de santé. Leader sur son marché, elle regroupe 230 collaborateurs sur deux sites de production à Sao Paolo. Il est clair que cette présence au Brésil par l’intermédiaire de Mappel nous ouvre beaucoup de possibilités de développement sur place. Fin 2012, le groupe a achevé sa prise de contrôle en acquérant le solde des actions détenues par la fondatrice, et en installant le Directeur Général de Biopack, aux commandes de la société. Nous avons désormais les pleins pouvoirs pour pousser plus avant la société sur un marché plein de promesses.

Pierre Hémar - J’ajoute que le continent sud-américain reste une zone stratégique pour le groupe. Nous étudions en ce moment d’autres pistes de diversifications, pour plusieurs de nos divisions, aussi bien dans le cartonnage que dans le pôle métallo-plastique. Il est hélas un peu tôt pour en dire plus, mais le groupe a démontré qu’il savait mener de front croissance organique et croissance externe. Du reste, le fonds d’investissement Oaktree nous suit et nous appuie pleinement dans cette démarché très offensive, qui a été le fer de lance du groupe depuis plusieurs années maintenant.

Martin Haye - Nous pouvons en revanche vous indiquer sur nous sommes sur le point de finaliser une acquisition aux États-Unis, qui pourrait être annoncée à très court terme !