Xavier Ormancey

Premium Beauty News - Durant votre intervention lors du congrès Centifolia, vous avez présenté les premiers pas d’une collaboration avec un peuple Amérindien - « Les hommes qui soignent la forêt » - et un modèle d’échanges que l’on pourrait nommer « gagnant - gagnant ». Malgré cette cause très louable, ne pouvez-vous pas faire « plus local » ?

Xavier Ormancey - Yves Rocher a toujours favorisé le sourcing local et particulièrement le sourcing breton. Il y a 50 ans, Monsieur Rocher a créé en Bretagne une économie liée à son activité avec l’implantation de ses usines, avec la culture biologique sur 55 hectares de plus de 20 espèces de plantes (camomille, arnica, bleuet, matricaire, calendula, etc.) générant au final plus de 10 000 emplois dans la région. Le point d’ancrage de l’activité est assurément la Bretagne, ce sont nos « racines » mais nous avons aussi des « ailes » qui nous amènent à travailler dans d’autres pays du monde.

Dans une démarche nécessairement de progrès continu, Yves Rocher souhaite utiliser ses filières végétales en tant que leviers pour participer à la conservation de la biodiversité et au développement local. Nous souhaitons en effet reproduire le modèle de développement appliqué localement sur notre site de La Gacilly dans nos autres spots de sourcing au Mali ou à Madagascar par exemple. Yves Rocher a toujours eu une volonté très forte de soutien des populations et de l’économie locale que ce soit en Bretagne ou de par le monde.

Premium Beauty News - Le congrès Centifolia a mis en avant les principes de l’intelligence collective, travaillez-vous avec ces concepts de co-création ?

Xavier Ormancey - Au sein de la société, nous avons une réelle proximité puisque les équipes de recherche, la communication, le marketing se trouvent dans le même bâtiment et partagent notamment la même machine à café. En plus des interactions formelles, les rencontres sont ainsi également provoquées par les lieux. Les contacts sont directs et permanents ce qui favorise la co-création.

Il est certain que les scientifiques doivent penser à la femme qui achète le produit et pouvoir nourrir le marketing en tant que partenaires de co-création. Les métiers doivent être décloisonnés.

Premium Beauty News - Comment la cliente se rend elle compte qu’en achetant un produit Yves Rocher elle achète un produit « vrai » et qui a du sens ?

Xavier Ormancey - La cliente achète une performance, une efficacité, et du plaisir au travers de la sensorialité du produit. Mais au-delà de tout cela, la dimension éthique est inscrite dans l’ADN de la marque depuis 50 ans. La Fondation Yves Rocher - Institut de France existe depuis 20 ans, elle soutient de multiples actions.

Pour les 50 ans de la Marque, dans le cadre du programme Plantons pour la Planète, la fondation s’est engagée à planter 50 millions d’arbres à travers le monde dans les 5 ans à venir. Derrière le produit dont le prix permet aussi une large accessibilité, il y a un sens que chaque cliente peut voir. Et nous avons 30 millions de clientes au monde.