Une récente étude réalisée par le cabinet américain McKinsey & Company auprès de 7500 consommateurs dans six pays du monde (Allemagne, Brésil, Chine, États-Unis, Japon, Royaume-Uni) s’intéresse à la place croissante de la recherche du bien-être dans nos sociétés. Elle explore six grandes catégories associées à cette thématique : la santé, l’activité physique, l’alimentation, l’apparence (mode/beauté), le sommeil et la méditation.

Santé et activité physique

L’enquête nous apprend que 79% des personnes interrogées considèrent le bien-être comme un critère important, voire « une priorité absolue » pour 42% d’entre eux. Un intérêt qui ne cesse de croître depuis deux ou trois ans, précise le rapport. Sans surprise, le domaine bien-être qui récolte le plus d’intérêt est celui de la santé, avec une volonté marquée de se prendre en main, notamment grâce à la télémédecine et aux dispositifs de santé connectée.

Dans cette logique, une attention particulière est portée à l’activité physique, en particulier depuis l’arrivée de la crise sanitaire. Difficile en effet d’échapper à la sédentarité avec les fermetures des clubs d’entraînement, le télétravail et les mesures de confinement. Un contexte qui a largement contribué au succès des « salles de sport virtuelles », conçues pour faire du sport à la maison.

Chasser le stress et améliorer son sommeil

Dans chaque pays, plus de la moitié des consommateurs interrogés a également déclaré vouloir donner plus de priorité à la méditation de pleine conscience. Une tendance que les auteurs du rapport associent à la pandémie qui, on le sait, a contribué à élever les niveaux de stress et de détresse mentale des populations partout dans le monde.

Probablement pour les mêmes raisons, les sondés montrent également un intérêt accru pour les technologies (applications, trackers) et accessoires (rideaux occultants, couvertures lestées etc.) visant à améliorer la qualité du sommeil.

La nutrition n’est bien sûr pas en reste : les consommateurs affichent un intérêt marqué pour les aliments à la fois savoureux et diététiques.

Côté vêtements, la tendance est au confort

Du côté des pratiques liées à l’apparence, les méthodes de médecine esthétique non chirurgicale ont le vent en poupe, notamment celles du microneedling, des lasers ou des jets d’oxygène.

Quant aux vêtements, l’étude confirme une tendance déjà observée au début de la pandémie : l’athleisure, mode vestimentaire venu des États-Unis qui consiste à privilégier des habits confortables, pratiques et fonctionnels, dans le but de libérer le corps de toute entrave. Une manière de s’habiller corrélée avec mode de vie plus axé sur la détente et le lâcher prise, que la généralisation du télétravail aura définitivement favorisé.

Le caractère prioritaire accordé à ces différents aspects du bien-être varie en fonction du pays d’origine, précise l’étude. Les Japonais placent par exemple l’apparence avant tout, quand les Allemands misent plutôt sur leur forme physique. Si les Américains et les Brésiliens s’adonnent volontiers à la méditation, les Anglais et les Chinois, eux, se focalisent davantage sur l’alimentation.