Jérôme Lesquendieu

Créée en 1903, la Maison Lesquendieu doit son succès international du début du siècle dernier à l’exigence sans faille du pharmacien parfumeur Joseph Lesquendieu, pour des compostions d’exception aux matières premières de premier choix.

« Mon grand-père tenait à rester dans un cadre de petite production. Il était convaincu que l’on ne peut pas produire beaucoup et bien à la fois, qu’il y a un seuil à ne pas dépasser pour ne pas perdre le contrôle de la qualité, du sourcing jusqu’au produit fini. À l’époque, marque s’est développée dans plus d’un vingtaine de pays en l’espace de 10 ans », explique Jérôme Lesquendieu.

Cet esprit d’hyper luxe par le produit conduit la marque à son apogée dans les années 1960. Elle revient aujourd’hui par la volonté de Jérôme Lesquendieu, soucieux d’apporter de nouveau à l’univers de la parfumerie, cette touche de raffinement extrême jusque dans les moindres détails.

« J’avais ce ressenti qu’il n’existait pas en parfumerie ce petit segment des années 1920 que l’on retrouve dans l’aviation ou l’automobile de luxe, celui de ‘faire l’effort de l’excellence sur ce qui n’est pas nécessaire’ », assure-t-il.

Une marque centenaire, française et familiale

Pour atteindre son objectif, le nouveau dirigeant tenait à conserver la méthode originelle de son grand-père, refusant toute tolérance aux imperfections, conservant le travail manuel appliqué à de petits volumes.

En se plongeant dans les archives du parfumeur, il a ainsi fait renaitre cinq des créations les plus évocatrices du voyage de Lesquendieu au travers du 20e siècle.

Le premier parfum de ces « Historiques » est, bien sûr, la toute première fragrance créée en 1903, Lesquendieu Le Parfum. « Mon grand-père était fils de tanneur, on y trouve ainsi des notes de cuir, mais aussi de bergamote et de jasmin. C’est une fragrance particulièrement mystérieuse et sensuelle », note Jérôme Lesquendieu.

Viennent ensuite Feu de Bengale créé en 1925, autour de la vanille de Madagascar, suivi de Bonne Fortune créé en 1927, un hespéridé frais finissant sur des notes chaudes, « c’est le parfum qu’il portait le plus », ajoute le dirigeant, puis Glorilis daté de 1953, un oriental épicé puissant. Enfin, Lilice complète cette collection. « C’est un parfum qui a été créé par mon grand-père pour ma grand-mère qu’il surnommait Lilice, seulement pour son usage personnel. J’ai fait ce choix pour l’histoire qu’il raconte. C’est un mélange d’iris et de rose, qui sont deux matières fascinantes car complexes à travailler, à équilibrer ».

Quasiment intégralement composés de matières naturelles, les jus sont concentrés à plus de 20% avec une tenue assurée sur la journée comme l’étaient les fragrances originelles.

Les flacons ont conservé le format cloche des années 1920, et reprennent différents éléments de cette époque. Ils sont aujourd’hui ornés d’un capot entièrement doré à l’or pur 24 carats réalisé à la main.

Une collection contemporaine

Sous la direction artistique de Jérôme Lesquendieu, une nouvelle collection de cinq ‘Orientaux’ vient d’être lancée à Dubaï préfigurant une distribution étendue à l’Europe en septembre. « C’est une gamme complètement différente, que j’ai dirigée en me basant sur les voyages de mon grand-père au Moyen-Orient », explique-t-il.

La Maison Lesquendieu est présente aujourd’hui sur plus de 50 points de vente en Europe - chez Jovoy en France, au Four Season’s à Genève - et au Moyen Orient, et continue de se développer à l’international notamment en Asie, en Russie, au Royaume-Unis et dans les pays de l’Est.

Les fragrances sont proposées dans des gammes de prix de 240 euros, pour la gamme historique, et 280 euros pour la Collection Orientale.