Après s’être insurgés contre les exigences jugées inadaptées du règlement REACH, les producteurs et distributeurs d’huiles essentielles se déclarent prêts à la mise en œuvre en 2018 de l’enregistrement des huiles essentielles particulièrement importantes notamment pour la formulation de parfums.

« Conçue principalement pour des substances de synthèse produites en grands volumes, la réglementation européenne des produits chimiques rendait la tâche ardue, voire impossible, aux producteurs d’huiles essentielles pour se conformer à une législation, certes d’avant-garde, mais complexe pour les PME et la filière agricole,  » explique l’IFRA dans un communiqué.

Sous l’impulsion de la Commission européenne et de l’agence européenne des produits chimiques (ECHA), les différentes parties prenantes du secteur se sont engagées depuis deux ans dans un programme d’actions pour la recherche de solutions pragmatiques sur la caractérisation, la classification, l’évaluation environnementale et les aspects économiques liés à l’enregistrement des huiles essentielles.

Selon l’IFRA - l’association internationale de la parfumerie - et Prodarom, qui représente la filière française des parfums et arômes, l’évaluation environnementale - ou écotoxicité - a été l’aspect du programme qui a requis le plus d’effort et d’imagination pour mettre au point ces protocoles.

« Les résultats obtenus serviront d’étalons pour d’autres régions productrices mais aussi pour d’autres filières qui connaissent les mêmes caractéristiques  », déclare Pierre Sivac, Président de l’IFRA.

Selon l’IFRA, cela renforcera à terme la compétitivité du secteur. « Car en étant capable de se conformer à la réglementation la plus en pointe sur l’évaluation des risques de santé et environnementaux, les producteurs d’huiles essentielles démontreront leur expertise et renforceront la confiance des utilisateurs et des consommateurs à travers le monde. »