Oeuvrer en faveur du développement durable aurait un effet positif sur les ventes. C’est en tout cas ce qu’affirme Unilever, qui note que les marques du groupe ayant intégré pleinement le développement durable à leur positionnement et leurs innovations ont vu leurs ventes s’accélérer en 2012.
Progression des ventes
C’est ainsi, explique l’entreprise, que Signal, qui a fait de la santé bucco-dentaire des enfants une priorité, présente en France une croissance de 3,7% en valeur en 2012 [1]. De même, le savon Lifebuoy, qui a augmenté ses programmes d’éducation au lavage des mains dans les pays d’Asie, a une croissance à double chiffre chaque année depuis trois ans.
Unilever accélère également l’intégration du développement durable au coeur de ses plus grandes marques.
Par exemple, la marque Dove, plus grande marque de cosmétiques d’Unilever, dont le chiffre d’affaires mondial dépasse les 3 milliards d’euros, a renforcé son engagement pour l’estime de soi des jeunes en 2012 en les aidant à lutter contre les stéréotypes qui limitent leur perception de la beauté. La semaine dernière, Dove a lancé une nouvelle campagne « Pour la vraie beauté » sur internet, atteignant plus de 10 millions de vues sur YouTube en quelques jours seulement.
Réduction des coûts
Dans le même temps, l’éco-efficacité des usines d’Unilever (réduction des consommations d’énergie, d’eau, de matériaux et de la production de déchets), aurait permis au groupe d’économiser 300 millions d’euros depuis 2008.
La société a également réduit les risques de volatilité des prix des matières premières alimentaires en augmentant ses achats de matières premières agricoles provenant de sources durables de 14% en 2010 à plus d’un tiers (36%) en 2012.
« Le développement durable est un cercle vertueux de croissance pour Unilever. Plus nos marques et nos innovations apportent des bénéfices sociaux et environnementaux, plus nos marques sont populaires et plus nous sommes en croissance. Plus nous gérons nos ressources agricoles et énergétiques de façon responsable, plus nous réduisons nos risques et nos coûts et pouvons investir dans des innovations durables et dans nos marques, » estime Paul Polman, Pdg d’Unilever.
Trois grandes ambitions
C’est en 2010 qu’Unilever a choisi d’inscrire le développement durable au coeur de son activité et de sa stratégie de croissance en se fixant trois ambitions majeures pour 2020 :
1. Aider un milliard de personnes à agir pour améliorer leur santé et leur bien-être
2. Approvisionner 100% des matières premières agricoles de sources durables.
3. Diviser par deux l’empreinte environnementale de ses produits sur l’ensemble du cycle de vie du produit
Depuis le lancement de ce plan, le groupe a fait des progrès significatifs sur plusieurs de ces différents points. Unilever a ainsi annoncé avoir atteint une réduction de ses émissions de CO2 de plus d’un million de tonnes au niveau de ses activités de production et de logistique, par rapport aux niveaux de 2008. Ce qui revient à retirer 250000 automobiles de la route.
De nouveaux défis à relever
Toutefois, pour atteindre ses objectifs d’ici 2020, Unilever doit encore faire face à de nombreux défis.
Dans cette perspective, aider les consommateurs à changer de comportement est facteur clé de succès. En effet, la majorité des émissions de gaz à effet de serre d’Unilever provient de l’eau chaude nécessaire à ses consommateurs pour utiliser ses produits, sous la douche et en lessive notamment. « Unilever ne parviendra à diviser par deux son impact environnemental d’ici 2020 qu’en aidant ses consommateurs à adopter un comportement plus responsable au quotidien. Cela passe par le développement de produits plus innovants, comme les lessives super-concentrées Petit & Puissant ou les shampoings secs des marques TRESemmé, Dove et Timotei. »
