Lancée par deux amis bien décidés à moderniser l’utilisation du savon de Marseille, La Compagnie de Provence a rapidement connu les faveurs du public. Dans le giron du groupe Ganassini depuis 2013, elle déroule aujourd’hui une gamme de 180 références, compte 1000 portes en France et s’exporte dans une quarantaine de pays. « J’ai rejoint la marque il y a six ans avec pour mission de la repositionner, faire en sorte qu’elle soit en parfaite adéquation avec les tendances du marché et les attentes des consommatrices », explique Guillaume Cornu Thénard.

Le virage cosmétique

En capitalisant sur l’expertise dermocosmétique du groupe Ganassini, la Compagnie de Provence a ainsi étendu son assortiment avec une offre de soins corps et visage fournie.

« Nous avons créé des collections au beurre de Karité pour le bénéfice nourrissant, à l’algue velours pour le bénéfice hydratant, plus récemment la collection apothicaire aux vertus holistiques dans laquelle on associe des huiles végétales et des huiles essentielles, également une ligne anti-âge à la figue anti-oxydante. À chaque fois, la promesse apparaît clairement, très simple, on comprend immédiatement ce qu’on achète. Cela fait partie des codes de la marque qui marquait en gros Savon Liquide Marseille sur ses flacons », poursuit le directeur.

La partie savon liquide représente aujourd’hui encore 46% du chiffre d’affaires. C’est le point d’entrée et de découverte de la marque, mais en quelques années, le soin visage a atteint une part de 10%, et les soins corps 30%. Les références produits pour la maison (bougies, diffuseurs, produits d’entretien) complètent le découpage.

Les formules sont composées au minimum de 95% d’ingrédients d’origine naturelle en privilégiant les circuits courts de Provence pour les ingrédients phares, et les emballages primaires sont en verre ou rPET. Toutes les encres sont végétales.

« Nous avons fait un investissement important et engagé une personne chargée de notre politique de la RSE. Tous les objectifs imposés par l’ONU ont été relevés et le grand combat de cette année sera la qualité de vie au travail, sachant que l’entreprise compte une quarantaine de personnes. Le second sera sur le pack pour nous assurer d’utiliser le moins possible de plastique et le dernier travail est sur notre empreinte carbone. Cela traduit l’acharnement dont nous devons faire preuve aujourd’hui et nous publierons les résultats en fin d’année », assure Guillaume Cornu Thénard.

Un déploiement France et international

La marque, qui prévoit de réaliser 7,3 millions d’euros de chiffres d’affaires cette année avec une progression de 10% par an, continue de se développer en France avec un total de 1000 portes environ prévues d’ici la fin de l’année, principalement au travers des univers de la parfumerie (chez Sephora et Marionnaud) qui représentera 300 portes à fin 2022. La pharmacie constitue le second réseau et les concepts stores le troisième.

« Nous avons également deux axes importants, le digital au travers de notre site e-commerce qui pèse plus de 10% de notre chiffre d’affaires, et les boutiques en propre, très importantes pour l’expérience consommateur. Cela permet de bien comprendre la spécificité de la marque qui se trouve toujours entre modernité et tradition », ajoute le directeur.

La marque compte sept boutiques en propre, principalement localisées dans le sud de la France. Pas de nouvelles ouvertures prévues mais celle de Marseille doit être réaménagée dans l’année pour accueillir un café bio, un mur à ingrédients et, surtout, une fontaine à recharges. Un concept déjà en place aux Galeries Lafayette et dans la boutique du siège, à Aix en Provence.

L’export représente 65% du chiffre d’affaires, avec une présence établie dans une quarantaine de pays au travers des department stores (Europe, Amérique du nord, Agrgentine, Asie et Océanie).

« La marque s’est installée très vite à l’étranger car il y a partout une passion pour la Provence traditionnelle mais aussi pour la Provence contemporaine. C’est toute la singularité de Cie de Provence, nous parlons beaucoup de lavande et d’oliviers autant que nous illustrons la cité radieuse de Le Corbusier, la tour LUMA, le Mucem, les impressionnistes … Il y a une dynamique culturelle, architecturale qui s’est imposée ces dernières années en Provence qui fait totalement écho avec le positionnement à l’origine de la marque », conclut Guillaume Cornu Thénard.