Selon l’organisation de défense des droits des animaux, les scientifiques financés par sa branche américaine ont conseillé avec succès les responsables chinois en vue de la reconnaissance d’une première méthode alternative à l’expérimentation animale.

PETA (People for Ethical Treatment of Animals) s’était inquiété du fait que, bien que de nombreux fabricants de cosmétiques se soient engagés à cesser toute expérimentation animale, ils se trouvaient néanmoins contraints d’en réaliser pour pouvoir commercialiser leurs produits en Chine. À la fin de l’année dernière, PETA US a donc accordé une subvention à des scientifiques de l’Institute for In Vitro Sciences (IIVS), pour qu’ils rencontrent des responsables chinois et partagent leur expertise et leurs conseils.

Selon PETA, la méthode 3T3 Neutral Red Uptake Phototoxicity (3T3 NRU PT), un test in vitro d’évaluation toxicologique utilisée pour déterminer la cytotoxicité et la photo-(cyto)toxicité des produits chimiques en contact avec la lumière du soleil, devrait être validée par la Chine avant la fin de l’été. Cette méthode alternative a été adoptée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 2004 et est déjà largement utilisée aux États-Unis et dans l’Union européenne.

« Des méthodes non-animales rapides, précises, et qui protègent mieux les humains que tests sur les animaux sont déjà disponibles, et c’est une excellente nouvelle que la Chine donne une suite positive aux arguments scientifiques qui les appuient, » explique Alistair Currie, conseiller politique de PETA.

L’année dernière, les autorités sanitaires chinoises avaient déjà manifesté leur intérêt pour les méthodes de test alternatives dans le cadre d’un séminaire initié et organisé par le Centre chinois de recherche sur les cosmétiques de l’Université de Technologie et de Commerce de Pékin. À cette occasion, des membres de l’industrie cosmétique et de la communauté scientifique européenne et américaine avaient partagé leur expertise et initié des discussions sur ce sujet avec la Chine. La principale préoccupation de Pékin était de combler l’écart entre les exigences légales chinoises et la législation européenne qui interdit l’expérimentation animale pour les cosmétiques et pour leurs ingrédients et prévoit d’interdire en 2013 la vente de tous les produits cosmétiques contenant des ingrédients testés sur les animaux.