« La reprise a été significative en 2021, tant sur le marché intérieur que pour les exportations », a souligné Renato Ancorotti, le Président de Cosmetica Italia.
Selon les estimations de l’association, l’industrie italienne a clôturé l’année 2021 sur un chiffre d’affaires total de 11,7 milliards d’euros, en hausse de +10,2% par rapport à 2020 où le volume de facturation était tombé à 10,6 milliards. Une reprise significative mais néanmoins partielle, puisque l’industrie italienne n’a récupéré que 1,1 milliards d’euros sur le milliard et demi perdu en 2020.
En 2021, la reprise a d’abord été portée par la demande extérieure (+13,0% pour les exportations, qui atteignent 4,7 milliards d’euros), tandis que le marché domestique (+6,5%) est resté perturbé par les restrictions liées à la pandémie.
Cosmetica Italia s’attend à retrouver - et même à dépasser - le niveau d’avant-crise (12,1 milliards d’euros en 2019) dans le courant de l’année. Le syndicat professionnel prévoit de clôturer 2022 sur un volume d’affaires de 12,5 milliards d’euros (ce qui représenterait une hausse de +6,5% par rapport à 2021). La sous-traitance, l’un des points forts de l’industrie italienne, devrait même voir son activité s’accélérer très fortement avec une prévision de croissance de +15% en 2022 (à comparer à une progression estimée à +8% entre 2020 et 2021).
Une enquête réalisée auprès des entreprises membres de l’association montre toutefois un certain niveau de fébrilité parmi les industriels, notamment du fait des perturbations de la chaîne d’approvisionnement (plus de 80% des entreprises interrogées estime que les difficultés vont persister en 2022) et de l’augmentation des coûts de production.
« En dépit d’une croissance significative en fin d’année 2021 et au début de l’année 2022, plusieurs signaux inquiètent les acteurs du secteur », souligne Cosmetica Italia.
Malgré tout, l’association considère que l’industrie italienne des cosmétiques a fait la preuve de sa capacité de résilience et que les investissements en matière d’innovation continueront à porter leurs fruits notamment en renforçant la compétitivité du made in Italy sur les marchés internationaux.
