02 mai 2012

Premium Beauty News - Quelques mots sur votre école...

Serge German - Créé le 5 octobre 1991, par la volonté de la CCI Haute-Loire et de l’Université Blaise Pascal, il y a donc 20 ans, l’Esepac délivre un Master Européen d’Ingénierie Packaging depuis 2005 et la Licence Européenne de Technologie Emballage depuis 2009. 600 étudiants sont diplômés depuis 1992. L’Esepac compte 9 permanents auxquels s’ajoute 13 professeurs d’universités, 35 professionnels. L’essentiel des recettes est issu de la taxe d’apprentissage, sachant qu’un étudiant coûte en moyenne 10 000 euros.

L’équipe de l’ESEPAC

À noter qu’en 2010 nous avons construit un nouveau bâtiment de 1200 m².

On peut dire que l’Esepac sous l’impulsion de la CCI et de l’Université, est devenue leader de la formation supérieure en emballage en France, avec le seul Master dans ce domaine et une promotion à plus de 40 étudiants. Le taux de placement est, 4 mois après le diplôme, de 96%. Nous avons développé un très fort relationnel avec les entreprises. Nous gérons un portefeuille de plus de 200 entreprises partenaires (Alternance, Stage, Intervention, Formation professionnelle, Études & projets industriels ...). Enfin, nous animons le club « Prospective Packaging » qui rassemble des décisionnaires industriels de différents domaines d’activités. Ce club propose les axes potentiels de développement de la formation packaging.

Premium Beauty News - L’alternance est un élément fort de votre formation ?

Serge German - 95% des étudiants sont alternants ! l’Esepac a pour objectif de former des cadres opérationnels dans le domaine du packaging. Elle propose ses formations à temps plein (avec stages) ou en alternance, pour permettre aux étudiants de confronter leurs acquisitions théoriques à la réalité de l’entreprise et de développer de réelles compétences professionnelles.

L’alternance prend place aussi bien chez les fabricants d’emballage que chez les distributeurs et les utilisateurs d’emballages, dans les PME-PMI comme dans les multinationales, sur l’ensemble du territoire français et dans tous les domaines d’activité.

Premium Beauty News - Vous avez également revu votre Master Ingénierie Packaging en 2012 !

Serge German - Les diplômes sont réhabilités tous les 5 ans par une agence européenne (AERES). Nous avons organisé le master en trois parcours axés sur la fonction de chef de projet packaging, sur celle de concepteur / développeur technique packaging et celle de responsable chaîne graphique.

Le chef de projet a un rôle transversal d’organisation d’un projet, de chef d’orchestre. Il a la responsabilité sur l’achèvement du projet avec la prise en compte de l’intégralité des contraintes ; conformité technique, économique, délai, ainsi que l’adéquation avec les stratégies de l’entreprise, ses moyens, ses axes de développement marché et humain.

Le développeur technique a en charge la réalisation technique du projet, sa parfaite adéquation avec les contraintes techniques, économiques et délais. Il est responsable du parfait fonctionnement de la solution réalisée.

Le rôle de responsable chaîne graphique est d’améliorer l’efficacité du processus de création et réalisation graphique. Il interagit avec les fonctions communication, marketing, force de vente, règlementaire, les agences de création et les imprimeurs. Il est responsable de l’adéquation du document imprimé avec le document originel, les impératifs techniques, économiques et de délais.

Premium Beauty News - Comment est née cette formation spécifique packaging de luxe ?

Serge German - Plusieurs sociétés intervenant dans le luxe (parfum et cosmétique principalement) rencontrent des difficultés de recrutement de personnels qualifiés sur les technologies emballages. Les postes concernent la gestion de projet dans lesquels la connaissance technique demandée est élevée. Fin 2010, le groupe LVMH, par l’intermédiaire de Daniel Saclier, a recherché un organisme de formation susceptible de structurer une formation de cadres techniques en emballage.

Après étude de plusieurs pistes avec LVMH et le groupe Puig. La décision s’est portée sur la création d’un groupe de 12 à 15 étudiants pour lesquels 3 UE complètes du programmes Master ont été adaptées aux spécificités de ce domaine. Cela correspondait à environ 190h d’enseignement technique. La mise en œuvre a débuté « en sifflet » à partir de sept 2011.

Le dispositif est complété par des interventions à l’Esepac de professionnels de la parfumerie/cosmétique, par la mise en place de projets tuteurés (Études de cas), par la soumission de sujets techniques à travailler par les étudiants durant leur scolarité. Il y a un brief de lancement du sujet, un bilan intermédiaire et un dossier et/ou soutenance remis en fin d’étude.

Les sujets proviennent de l’industrie de la parfumerie/cosmétique, l’école accompagne les étudiants sur leurs travaux techniques. L’évaluation des résultats et les commentaires sont réalisés par l’industrie de la parfumerie/cosmétique. (le premier a été réalisé par Guerlain)

Premium Beauty News - Et l’avenir ?

Serge German - L’avenir se conjugue aussi pour nous autour de la formation professionnelle et du développement international.

La diffusion de la connaissance vers l’entreprise sera au cœur des préoccupations à venir de l’Esepac, sous forme de formations diplomantes (type VAE/VAP) ou qualifiantes (formations ciblées). L’emballage vit des révolutions importantes en termes de technologies, matériaux, organisation et méthodes de travail. Les donneurs d’ordre intègrent ou développent des fonctions emballage tournées vers la conception ; en parallèle, les transformateurs sont de plus en plus sollicités sur des solutions globales, mariant plusieurs matériaux ; la distribution s’empare de fonctions de conception et de structuration de la demande technique en emballage. Les connaissances transversales deviennent de plus en plus déterminantes dans la réussite des projets et donc des sociétés, au-delà des besoins de reconversion des personnes.

Quant à l’ouverture à l’international, elle permet de développer les savoirs faire, l’attractivité de l’école pour l’industrie et d’offrir des perspectives de placements supérieurs aux étudiants. Des actions sont actuellement en cours sur les diplômes et contenu avec 2 écoles européennes, sur l’alternance avec plusieurs sociétés situées hors de France, sur des recrutements d’étudiants étrangers. Le tissu industriel local et ses compétences dans le domaine de l’emballage porte cet axe d’évolution.