Les conclusions des Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), qui ont réalisé l’étude, confirment l’efficacité du masque pour limiter la transmission du virus SARS-CoV-2 responsable de l’épidémie de Covid-19, même entre les murs d’un salon de coiffure.

Le 12 mai, une coiffeuse (« coiffeuse A »), employée d’un salon situé à Springfield, dans l’État du Missouri, a ressenti des symptômes respiratoires. Mais elle a continué à travailler jusqu’au 20 mai, date à laquelle elle reçoit le résultat positif d’un test Covid-19.

Un deuxième styliste en coiffure, dont l’étude ne précise pas s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme (« coiffeur B »), en contact avec sa collègue, a développé des symptômes le 15 mai tout en continuant également à travailler jusqu’au 20 mai. Un test a été effectué et est revenu positif deux jours plus tard.

Le salon a alors fermé pendant trois jours et a été désinfecté tandis que les autorités sanitaires identifiaient 139 clients possiblement exposés. Le reste du personnel a été placé en quarantaine pendant deux semaines.

Pendant leurs interactions avec la clientèle, les deux employés portaient un masque : un modèle en coton à deux couches pour la première, un modèle similaire ou un masque de type chirurgical pour la seconde personne.

Mais entre les rendez-vous et en l’absence de clients, les deux collègues ne se couvraient pas le visage lors de leurs échanges.

Pas de contamination apparente des clients

L’état de santé des 139 clients a ensuite été surveillé et un test leur a été proposé. Aucun des 67 individus qui l’ont accepté n’a été testé positif. Quant aux autres, ils n’ont apparemment pas développé de symptômes au cours de la période de surveillance.

Les clients étaient à peu près également répartis entre hommes et femmes. Ils avaient entre 21 et 93 ans, avec une moyenne d’âge de 52 ans. Une écrasante majorité d’entre eux portaient également des masques (principalement des masques en tissus ou des masques chirurgicaux) pendant qu’ils se faisaient coiffer lors de rendez-vous qui ont duré entre 15 et 45 minutes.

Cette étude renforce la conviction des scientifiques des CDC que le masque freine la propagation du Covid-19. Si les gouttelettes émises par les personnes symptomatiques lors des épisodes de toux ou de rhinorrhée sont un facteur important de transmission du virus, les épidémiologistes semblent de plus en plus convaincus que des particules plus petites émises lors d’un simple conversation peuvent également jouer un rôle dans la transmission de SARS-CoV-2.

« L’adoption généralisée de politiques exigeant de se couvrir le visage dans les lieux publics doit être envisagée pour réduire l’impact et la magnitude d’éventuelles nouvelles vagues de Covid-19 », concluent-ils.