La société japonaise Kao Corporation a dévoilé une technologie permettant l’expression de quelques 400 récepteurs olfactifs humains à la surface de cellules de culture, permettant ainsi aux chercheurs d’analyser comment ils réagissent à des molécules spécifiques.
Le propriétaire de Molton Brown a présenté les résultats de cette recherche lors de la 59e réunion annuelle de l’Association japonaise pour l’étude du goût et de l’odorat, du 8 au 10 septembre 2025, à Osaka.
400 récepteurs olfactifs
Les chercheurs de Kao ont identifié et remplacé les acides aminés qui empêchent les récepteurs olfactifs de se localiser à la surface des cellules de culture. Cette modification rend possible de reproduire les conditions nécessaires à la reconnaissance des odeurs en laboratoire.
Sur la base de ces résultats, les chercheurs de Kao ont développé ScentVista 400, une plateforme dans laquelle près de 400 récepteurs olfactifs humains sont exprimés individuellement dans des cellules de cultures logées dans des puits séparés sur une microplaque. Leurs réponses aux stimuli olfactifs peuvent ainsi être évaluées simultanément.
Décrypter la réponse des récepteurs olfactifs humains
Grâce à la plateforme ScentVista 400, les scientifiques de Kao peuvent suivre l’activité des récepteurs olfactifs. Ce système leur a permis d’étudier la réaction d’environ 400 récepteurs olfactifs humains à des substances perçues comme agréables ou désagréables.
Leurs recherches ont mis en évidence une trame claire : les odeurs similaires induisent des réponses comparables, tandis que les odeurs distinctes activent des récepteurs différents.
Ainsi, selon Kao, l’huile de rose et l’huile de géranium, qui partagent un parfum similaire, provoquent des réponses similaires des récepteurs olfactifs.
À l’inverse, ScentVista 400 a également montré que l’indole — un composé dual, qui offre un parfum floral semblable au jasmin à faibles concentrations et une odeur fécale piquante à des concentrations plus élevées — présente des schémas d’activation des récepteurs très différents selon sa concentration.
Selon Kao, ces résultats suggèrent de nouvelles façons de transformer la perception des odeurs afin de créer des parfums aux effets désodorisants ou d’optimiser l’utilisation des matières premières parfumées nécessaires pour déclencher des réponses olfactives spécifiques.

























